Atlantis Chronicles
Nera
Genre Modern Progressive Death Metal / Metalcore
Pays France
Label Metal East Productions
Date de sortie 08/04/2022

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Dix années que le groupe existe et seulement deux albums à leur actif. Seulement ? Parfois, il est préférable de privilégier la qualité à la quantité, et c’est bien ce que fait Atlantis Chronicles.

Si les deux dernières années ont été difficiles pour le groupe, suite à un changement important de line up, il a su rebondir. Et le résultat est à la hauteur : Nera est l’aboutissement d’expériences, de l’exploration de nouveaux horizons. Atlantis Chronicles a travaillé sérieusement à proposer une autre palette de sonorités sans renier son identité.

Pour enrichir leur univers musical, le quintet a décidé de se baser sur le mythe de l’Atlantide, qui veut que les hommes soient punis par les dieux pour leur orgueil. Résultat : leur île fut ensevelie sous l’eau. Où ? C’est toujours un mystère. Mais nous ne sommes pas là pour faire un cours de mythologie. Nera est donc un album concept qui raconte les derniers instants de l’Atlantide émergée. Il fait fortement écho à ce que nous vivons en ce moment, à savoir, ce sentiment d’impuissance face à la fin du monde tel que nous le connaissons. Pas de leçon de géopolitique non plus, mais il faut avouer que ce thème, somme toute universel, est en adéquation avec les pandémies et conflits actuels, qui pointent le doigt sur la chute d’une civilisation, si nous décidons de ne pas prendre notre destin en main. Nera est nourri par cette acceptation, celle qui nous donne la capacité de nous adapter à un nouvel avenir.

Atlantis Chronicles a pris le temps pour composer un album bien plus énergique que le précédent, plus technique aussi. Aux influences death qui marquent tous les albums du groupe, de belles nouveautés prog arrivent, teintées par une touche metalcore moderne. Nera nous plonge dans un metal beaucoup plus technique que ce que nous avons l’habitude d’écouter, avec des sonorités mélodiques qui viennent renforcer un sentiment de résignation, ou même peut-être de renoncement, face à un monde qui s’écroule.

La section rythmique est à son apogée : la batterie de Sydney martèle sur chaque morceau ; la basse de Simon apporte une lourdeur qui s’intègre parfaitement, ajoutant un peu plus de force aux propos du groupe. Les riffs des deux guitaristes, Julien et Alexandre (qui est aussi au chant) sont incisifs à souhait, juste du pur bonheur. Perso, je suis moins fan de la voix de Julien, entre claire et criée… Mais il est vrai que ce style de chant très metalcore n’est pas ma tasse de thé.

Avec NeraAtlantis Chronicles fait peau neuve, montrant une nouvelle facette de ce que le groupe est capable de faire. Il nous tarde de découvrir la suite !