Out Of This World (Out Of This World)

Êtes-vous nostalgique du Hard Rock mélodique des années 80? Vous vous remémorez les belles années de Def Leppard, de Van Halen ou encore de Scorpions, et vous vous dites parfois qu’« il s’en fait plus de nos jours d’la musique comme ça » ? Vous n’êtes pas seul. Kee Marcello, ancien guitariste du groupe Europe, s’en ennuie aussi (et moi aussi d’ailleurs).

C’est dans cette optique que Marcello regroupe quelques musiciens d’expérience, soit le chanteur Tommy Heart (Fair Warning), le bassiste Ken Sandin (Alien) et le batteur Darby Todd (Devin Townsend, Gary Moore, The Darkness), afin de former un nouveau groupe : Out of this World. Le 14 janvier, le quatuor sort ainsi son premier album intitulé Out Of This World, un opus composé d’une dizaine de chansons aux airs des bons vieux succès. La galette est d’ailleurs mixée par Ron Nevison, qui a produit des albums pour plusieurs groupes de renom tels que Led Zeppelin, Ozzy Osbourne ou encore Kiss.

L’opus commence avec la chanson Twilight. Le morceau est introduit par un segment musical au synthétiseur et ponctué d’une batterie lourde, soit une sonorité qu’on aurait pu entendre dans une chanson d’Asia ou de Styx. La guitare embarque avec un son plus clair, puis une voix très propre s’ensuit. La chanson, qui semble passer rapidement, dure étonnamment plus de sept minutes, principalement attribuable à un long solo et de plusieurs segments où la mélodie d’introduction du synthétiseur se répète. Le titre suivant, Hanging On, est un véritable ver d’oreille. J’ai vraiment apprécié ce morceau, particulièrement en raison du refrain tout à fait accrocheur réalisé avec un chant choral à la sauce Def Leppard.

Le reste de l’album se déroule suivant les mêmes règles que les chansons précédentes. Bien qu’il y ait des différences de sonorité entre les morceaux, on conserve la structure traditionnelle Intro-Couplet-Refrain-Solo-Refrain-Outro. L’accent est visiblement mis sur les refrains accrocheurs et les belles mélodies. En respect au style Glam Rock/Hair Metal, les musiciens demeurent dans la simplicité, où les riffs sont directs et le tempo de la batterie rudimentaire.

La setlist comporte également quelques ballades, dont Up to You, Only You Can Teach Me How To Love Again et Not Tonight. Petite déception concernant ces deux dernières, qui ont été choisies pour conclure l’album. Bien que je n’aie rien de particulièrement négatif à souligner à leur encontre, je les aurais plutôt réparties entre deux chansons plus Rock, question de varier l’ambiance entre les morceaux et ne pas finir l’opus sur une atmosphère lente et calme de près de neuf minutes.

J’ai spécifié plus haut que les morceaux étaient dans l’ensemble simplistes. Il y a une seule exception, la chanson The Warrior, qui se démarque des autres par sa rapidité et sa technicité. La composition est dirigée par une batterie rapide et complexe, où Todd nous démontre qu’il peut battre autre chose qu’un tempo générique. D’ailleurs, je trouve que ce morceau ressemble drôlement à la chanson Hot for Teacher de Van Halen. À vous d’en juger.

Bref, l’album est un très bon souvenir du style Hard Rock/Hair Metal des années 80, où tous les morceaux répètent cette même recette. On est loin ici d’une grande révolution du genre : chacun des titres nous rappelle les sonorités de tel ou tel groupe, et l’impression de déjà-vu est constante. Mais bon, le but du quatuor n’est clairement pas de percer les barrières de la musique en réinventant un style, ils ont simplement recréé ce qui a été fait trente ou quarante ans auparavant, et le résultat est franchement satisfaisant. Leurs carrières respectives ne sont pas à refaire, les membres semblent simplement avoir fait cet album par passion de rejouer un amalgame de vieux classiques. Considérant que j’ai eu bien du plaisir à écouter l’album, j’estime que le résultat est réussi !

Faits divers :

Le nom du groupe correspond au premier album de Kee Marcello avec Europe, sorti en 1988, soit deux ans après la sortie de l’opus au succès international : The Final Countdown.

Don Airey, actuel claviériste de Deep Purple, figure sur quatre chansons de l’album.

Mes coups de cœur :

Hanging On, The Warrior et Up to You.