Heavy Feather
Mountain of Sugar
Genre Rétro Rock
Pays Suède
Label The Sign Records
Date de sortie 09/04/2021

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Ayant attiré l’attention et obtenu une bonne notoriété avec un premier album en 2019 intitulé Débris and Rubble, les suédois de Heavy Feather reviennent à la charge avec une nouvelle mouture, une continuité en soi de leur premier effort. Je suis tout de suite ébloui par la voix chaude de Lisa Lystam : une voix blues reconnaissable avec une personnalité propre. Les amateurs de Grace Slick (Jefferson Airplane) se réjouiront et seront séduits par le charisme de celle-ci. Au niveau musicalité, on s’inspire de Cream et de Lynyrd Skynyrd. Bref, on fait du rétro et on est influencé par les grands de la fin des sixties, et c’est hyper bien fait et bon !

Sur le plan du travail en studio, l’album a une forte sonorité sixties et seventies et ceci grâce au talent d’Erik Petersson au No Regrets Fonogram Studio, et de Magnus Lindberg qui a déjà fait de l’excellent travail avec Lucifer ainsi que Imperial state electric.

La piste Let it shine est une superbe ballade avec de la steel guitar vaporeuse en arrière-plan afin de nous faire planer. Ici encore, la production fait du bon boulot et rend justice à cette belle composition riche en éléments sonores pour lui donner une ferveur psychédélique hypnotique aux apparences innocentes et trompeuses. Come we Can Go a ses mélodies Stoner Rock accrocheuses, vivantes et énergiques à souhait : les vocaux de Lisa sont épaulées par des chœurs et ça donne de la puissance. Une pièce courte mais efficace.

Dans Sometimes I feel, Lisa cède sa place à une personnalité masculine (hum, quel membre y chante ? Je ne sais pas, hehe) mais ça apporte une autre approche et une variété, quoique Lisa est toujours sublime. Une chanson plus posée, plus simple musicalement mais très facile à apprécier. Sur Mountain of Sugar, nous avons des passages plus peaufinés. Une belle évolution plus logique que son prédécesseur. La piste Debris and Rubble qui servait de titre et aussi d’intro à leur album précédent est ici remaniée en une formule plus longue (trois minutes au lieu d’une minute trente) qui est tout bonnement excellente !

Pour terminer en beauté, Asking in Need nous prend la main et nous dirige doucement vers la fin de l’album avec une composition doucereuse alliant un piano et une guitare quelque peu chevaleresques. Dans ce morceau, j’ai des impressions de la formation Heart (leurs premières années). Heavy Feather est un excellent voyage rétro hyper bien formulé avec comme ambassadrice une voix hors-pair qui élève ses pairs vers des dimensions innommables.