Horskh (Wire)

Voici un jeune groupe qui ne l’est plus vraiment tout-à-fait. En effet, bien que Horskh ne propose aujourd’hui que son second album complet, Wire, qui fait suite à Gate, paru en 2017, le trio de la région de Besançon est actif au niveau discographique depuis la sortie de l’EP Dawn en 2014. Pour cette nouvelle galette, la volonté proclamée est de densifier le propos tout en allant droit au but, celui de l’efficacité maximale. Ainsi, la durée de chacun des douze titres avoisine en moyenne les trois minutes, suffisantes pour décaper les conduits auditifs en profondeur, à l’aide de voix souvent hurlées et de riffs martiaux, auxquels s’entremêlent des passages calmes, aux ambiances bizarres, souvent froides ou hallucinées.

L’inspiration du groupe et ses influences revendiquées sont à rechercher dans la mouvance du metal indus des 90’s, du côté des premiers Marilyn Manson (les meilleurs?) ou encore d’un Nirvana dont le son aurait été trafiqué à la mode electro-indus. Le côté electro, justement: bien plus présent que chez ses maîtres à penser, cet élément confère à l’ensemble, une modernité qui fait de Horskh un groupe de son temps, alliant très bien les dernières tendances en matière de son à de nobles influences issues d’une génération précédente.