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L’album s’ouvre sur Unbound, un titre bien à sa place car il annonce la couleur. L’ouverture offre une ambiance féérique de laquelle se détache vite une voix (Nele Messerschmidt) qui, même si elle est traitée de façon éthérée, s’annonce puissante. Les orchestrations rejoignent vite la danse, puis les percussions font progressivement monter la tension avant de déboucher sur l’entrée de l’ensemble guitare (Gilbert Gelsdorf), basse (Jan Runkel), batterie (Martin Klüners) et synthé (Pascal Pannen). Une montée épique comme on les aime. D’emblée, on peut noter la qualité des orchestrations ! Leur timbre et leur ampleur emportent l’auditeur et leur présence fait véritablement partie de la musique, à la manière de celles de groupes comme Nightwish. On évite complètement de les utiliser en toile de fond ou pour faire de la figuration. Dans Ascending in Synergy, elles sont un véritable acteur dans presque chaque morceau.
Et heureusement, leur qualité n’éclipse pas celle des parties « metal » avec des riffs de guitare convaincants et plus énervés que sur l’album précédent (Into the Vortex, Unbound, Ocean of Treason). On évite ainsi la redite. Until Dawn sera parfait pour les rêveurs, Ascending in Synergy pour ceux qui veulent partir à l’aventure ! Les synthés aussi sont bien travaillés. Malgré des sons parfois un peu rétro, ils sont traités de manière moderne, ce qui flatte notre nostalgie sans pour autant qu’on ait une impression de déjà-vu. Enfin, la voix est… lourde ! Ça n’a pas l’air positif dit comme ça et pourtant c’est une très bonne chose ! On a l’impression que Nele soulève des montagnes quand elle chante. Elle dégage une formidable puissance et sa voix a un corps impressionnant qui la distingue de beaucoup de voix metal symphonique. Ses déclamations sont théâtrales, et sa façon de prononcer certaines voyelles (comme les « A » ), caractéristique. Pour la découvrir, il me semble que les morceaux, Ocean of Treason ou Into the Vortex sont à écouter prestement.
Enfin, le plus important : la composition. Franchement, impossible de ne pas trouver un morceau qui plaise à un amateur de metal symphonique ! On trouve des morceaux aux sonorités « easy listening » et pop comme A Vagabond’s Heart, The Aftermath of Life, A Legacy Divine, Epiphany of Mine, d’autres plus folk comme My Forever Endeavour, des ballades comme Last of Our Kind ou The Aeon Tree et enfin des petites pépites un peu plus audacieuses comme Ocean of Treason ou Into the Vortex.
Globalement, le groupe a une sonorité très proche de ce que fait Nightwish depuis l’arrivée de Floor Jansen, mais on sent qu’il a de quoi s’en détacher et tracer sa propre voie. On voit déjà le chemin parcouru depuis le premier album et on attend la suite pour connaître la trajectoire qu’Elvellon prendra. En attendant, Ascending in Synergy n’attend que votre écoute !