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Don Dokken est passé par le chas de l’aiguille. Une opération chirurgicale, qui devait être bénigne, a rencontré quelques complications qui auraient pu lui coûter la vie. Fort heureusement, il n’en a rien été, mais le talentueux chanteur s’en est sorti avec quelques sérieuses séquelles qui l’empêchent de se mouvoir normalement. C’est donc en pleine convalescence dans la ville de Santa Fe qu’il a finalisé ce 13e album du groupe auquel il a donné son nom. Il faut plusieurs écoutes avant de s’approprier ce Heaven Comes Down de très bonne facture. Le single Fugitive, qui ouvre l’album, donne immédiatement le ton grâce au superbe jeu de guitare de Jon Levin qui gratte la six cordes en s’inspirant du jeu de George Lynch tout en évitant cependant de le copier. Ce sentiment s’accentue encore un peu plus sur Gypsy, une composition aux parfums des eighties qui avaient montré le groupe à son apogée. Certes, la voix de Don Dokken n’est plus aussi puissante que naguère, et ses passages plus maîtrisés pourraient laisser penser que le chanteur cède à la facilité, mais il n’en est rien, comme le démontrent la superbe ballade I’ll Never Give Up et le mid-tempo Just like a Rose sur lequel Jon Levin démontre encore tout son talent en exécutant un solo exceptionnel. Ce 13e album se clôt sur Santa Fe, un titre aux accents de country sur lequel Don Dokken explique les raisons qui l’ont poussé à abandonner la Cité des Anges pour les plaines montagneuses du Nouveau-Mexique. Ce Heaven Comes Down a donc beaucoup d’atouts à faire valoir. Il nous réconcilie, en tout cas, avec ce que Dokken a pu faire de mieux depuis ses débuts.