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Les Suédois de Marduk nous démontrent encore une fois, s’il le fallait, uniquement pour les indécis, qu’ils restent à ce jour parmi les maîtres incontestés du black metal.
Et ce n’est pas le morceau d’ouverture et titre de l’album, Memento Mori, qui me contredira. La voix reconnaissable entre mille de Daniel Rostén, possédée par tous les démons de l’enfer, et soutenue par une rythmique implacable, nous envoie dans les profondeurs les plus obscures. Les titres s’enchaînent à vitesse grand V. Pourtant, chacune des pièces a sa propre personnalité et c’est bien là que réside tout l’intérêt de cette œuvre.
Les fantastiques Blood of the Funeral et Charlatan pulvérisent vos cervicales, déjà mises à mal.
On sent que les Suédois ont une maîtrise absolue de leur sujet, tant au niveau de la mise en place que des mélodies — si je peux m’exprimer ainsi — et des riffs, assénés de façon chirurgicale, qui vont droit au but.
D’une efficacité redoutable, Memento Mori regroupe absolument tous les ingrédients qui ont contribué au succès sans cesse grandissant du quatuor.
S’ils n’ont plus rien à prouver, sauf à eux-mêmes, ils ne s’en contentent pas, la preuve en est avec Coffin Carol et surtout Marching Bones, le bien nommé.
Et que dire des parties de batterie de Simon Schilling, qui sont tout bonnement inhumaines tant la rapidité d’exécution est à couper le souffle. Des breaks incroyables, changements de tempo, et j’en passe.
La production donne à l’ensemble un son homogène, organique comme il se doit, et ça fonctionne parfaitement.
Arrivent le terrible Red Tree of Blood et le sublime As We Are qui clôture ce brûlot tel un rouleau compresseur et dont l’ambiance est à vous glacer le sang.
Pour être tout à fait honnête, je ne m’attendais pas à un tel résultat, et c’est une grande victoire : le band a réussi à conserver son identité propre avec des idées nouvelles qu’il a su intégrer aisément dans le nouveau répertoire de sa longue discographie.
J’ai été conquis et je vous le recommande vivement. All hail Marduk.
