Hangman’s Chair
Saddiction
Genre atmospheric metal/cold doom
Pays France
Label Nuclear Blast
Date de sortie 14/02/2025

Site Internet

Mon premier contact avec Hangman’s Chair a eu lieu pendant le Hellfest 2022 (partie 2) et, à l’époque, j’avais été conquis par ce metal introspectif (ou cold doom, dixit les membres du groupe) : son massif, lourdeur des riffs accompagnés de la voix claire de Cédric Toufouti, tout contribuait à poser une ambiance, une atmosphère pleine de mélancolie.

Aussi, dès que j’ai eu l’occasion de jeter une oreille sur le dernier album des Essonniens (et donc d’écrire cette chronique), je n’ai pas hésité longtemps ! Mais voilà, il m’a fallu du temps pour « rentrer » dans le disque, entre, d’un côté, les souvenirs d’un concert envoûtant à la nuit tombée, et, de l’autre, l’écoute d’un LP ne respirant pas tout à fait le bonheur… Entre décès et lutte contre l’addiction, les membres du groupe ont puisé dans leurs expériences personnelles pour écrire cet album.

J’y ai retrouvé un son massif et une patte sonore vraiment spécifique, mais peut-être trop prégnante, car, à la première écoute, j’ai eu l’impression (fugitive) d’un seul long titre. Cependant, ce sentiment s’est rapidement dissipé au fil du temps, et j’ai réussi à apprécier les différents morceaux, comme In Disguise (un des titres les moins metal du disque, avec 44 Yod), ou encore 2 AM Thoughts, avec un featuring de la chanteuse Raven du groupe Dool, où les voix se mêlent pour un très beau résultat.

Un petit mot sur la production et le mix : comme je l’indiquais plus haut, le son est vraiment massif et ce, par la mise en avant de la batterie de Mehdi Birouk Thépegnier avec un petit effet de réverbération qui va bien, sans occulter non plus la basse de Clément Hanvic et les guitares de Julien Chanut et Cédric Toufouti.

Et pour conclure cette chronique, je vais vous livrer mes sentiments tout personnels : j’ai trouvé difficile l’écoute de cet album, non pas qu’il soit mauvais ou mal exécuté, mais je le trouve oppressant, et à 100 lieues de mon état d’esprit actuel : on est au milieu du printemps, la nature renaît, tout est verdoyant et je suis « positif à bloc » (copyright Mass Hysteria). De fait, Saddiction est à l’image de sa pochette : urbain, écrasant et étouffant. Mais n’est-ce pas le signe d’une véritable vision artistique ?