L'Accusateur
Opus Mystérique
Genre Black Metal
Pays France
Label Asgard Hass Productions
Date de sortie 18/06/2021

Site Internet

L’Accusateur est un petit groupe français plutôt mystérieux qui a fait le choix de ne pas divulguer beaucoup d’informations sur son projet et, de ce fait, il n’est pas évident de parler des origines ou des membres de cette formation, que tu peux toutefois retrouver dans le petit livret de la cassette. J’imagine que le but de tout cela, c’est que l’auditeur se concentre plus sur la musique que sur tout ce qu’il peut y avoir autour.

Le groupe sort un split album en 2018 avec les groupes DeadlySins et Dux, deux groupes de Black Metal français. Puis sort cet album le 18 juin 2021, via le label Asgard Hass Productions. Il porte bien son nom car reflète bien l’image renvoyée par le groupe : Opus Mystérique. Le groupe pratique un Black Metal old school qui sent bon la Norvège du milieu des années 90.

Quand j’ai reçu cet album, j’ai été très surpris de voir qu’il sortait uniquement en format cassette. Cela peut être surprenant, mais après le vinyle, c’est bien la cassette qui revient à la mode dans la scène underground Black et Death Metal. Par chance, mon père m’a refilé une vieille chaîne hi-fi, donc j’ai tous les outils à ma disposition pour attaquer cette chronique, un bon coup de souffle sur le lecteur pour dépoussiérer et c’est parti !

Personnellement, je ne suis pas fan de Black Metal chanté en français. Du coup, j’appréhende pas mal cette écoute. L’intro débute et nous plonge dans une ambiance sombre et pesante, où l’on entend des murmures plutôt glauques. On se rend vite compte que ne vont pas sortir les trompettes ni retentir le chant des sardines, debout sur la table du salon pour le réveillon en famille, mais que l’on va passer un moment plutôt obscur. Le deuxième titre qui porte le nom du groupe commence, les riffs sont bas et me font penser au son que Black Sabbath avait à ses débuts. Niveau chant, on est sur quelque chose dont je ne suis pas fan. Le chanteur a une voix très éraillée, il donne l’impression de souffrir le martyre, mais après plusieurs écoutes, cela fait aussi le charme de ce groupe. Le morceau suivant, Lux Revelare, débute sur un cri du chanteur à la Tom Araya de Slayer. J’ai vraiment apprécié le début très groovy de Salamandre, dont le style me correspond déjà beaucoup plus, même si mon oreille a du mal à s’adapter au chant en français. Sur l’autre face de la cassette, on trouve L’Arche des Merveilles et Chant du Nil, qui ont un rythme plus lent. Mais aussi un titre avec un son bien plus crado intitulé poétiquement Roi des Cloportes. Puis, pour finir, on prend un dernier coup de marteau sur la tête, avec Le Clou, très efficace avec des arrangements que j’ai adorés, je sais pas si j’ose le dire mais pour moi c’était… le clou du spectacle !!!

Pour conclure, qu’on soit fan ou pas de la langue de Molière dans le Metal extrême, si on passe outre, cet album de L’Accusateur reste une très bonne découverte que tous les fans du genre se doivent de découvrir. Côté instruments, dans la globalité, il y a des sonorités très sympathiques et des moments groovy à la Black Sabbath que j’ai adorés mais, par moments, le son et le mélange des instruments font un peu brouillon. Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment, et je suis sûr que les puristes du Black Metal trouveront leur compte dans cet album de L’Accusateur.