Septicflesh + Equilibrium + Oceans + Scar of the Sun
La Rayonne (Lyon, FR)
Date 19 octobre 2024
Chroniqueur Emy Ruiz
Photographe Emy Ruiz
https://larayonne.org

Après quelques péripéties dont j’ai le secret, du style me tromper de salle et me retrouver à l’accueil du concert de Barbara Pravis toute de noir et de faux cuir vêtue — ok, Lyon c’est la ville des Lumières, mais appeler deux de ses salles la Rayonne et le Radiant, ça porte à confusion — me voici enfin arrivée pour une soirée d’exception !

La soirée débute avec Scar of the Sun, groupe grec de metal moderne. Bien que leur set ait commencé devant une salle encore en train de se remplir, leur metal mélodique, enrichi d’éléments très death, a rapidement capté l’attention des premiers spectateurs. En une trentaine de minutes, le groupe a su laisser une impression durable, marquée par une exécution précise et une énergie communicative, invitant les auditeurs à explorer leur discographie plus en profondeur — pour ma part, en tous cas, ça m’a donné envie d’y jeter une oreille. Cette première partie a préparé le terrain, créant une ambiance immersive sans être trop agressive.

Ensuite, Oceans, groupe allemand de nu death, a enchaîné en libérant une énergie brute et électrisante. Débutant avec Parasite, le chant puissant de Timo Schwämmlein a immédiatement imposé une présence scénique incontestable. La performance a inclus des morceaux du dernier album du groupe, Happy, dont Breed Consume Die et The Awakening. Bien que le public était encore en mode observation pour Oceans, le groupe a su commencer à immerger les spectateurs et à les encourager à quelques headbangs. Oceans a réussi à insuffler une dynamique nouvelle avec une approche expérimentale, illustrant leur évolution continue sur la scène metal​.

Le groupe allemand de folk metal Equilibrium a pris la relève, entraînant la foule dans une atmosphère bien plus festive. Dès les premières notes de leur morceau d’intro Legends, puis de leur récent single Gnosis, l’ambiance est montée d’un cran. Le public, de plus en plus dense, s’est rapidement laissé entraîner par les sonorités folk metal du groupe. Des titres comme Born to Be Epic ont déclenché les premiers mosh pits, créant une euphorie palpable dans la salle. Le chanteur Fabian Getto, avec son charisme communicatif, a parfaitement dirigé le public tout au long de morceaux emblématiques comme Blut im Auge et Shelter, qui ont fait grimper la température​.

Enfin, Septicflesh, la tête d’affiche de la soirée, a pris possession de la scène, mettant fin à une attente palpable. Le groupe, dont le style se distingue par une combinaison de death metal et de passages orchestraux, a délivré une performance toute aussi grandiose qu’intense. Avec ses années d’expérience et son récent concert à l’Acropole d’Athènes, Septicflesh témoigne d’une maîtrise totale de son set, avec une setlist équilibrée et une rareté (voir setlist ci-dessous). Seth Anton, leader charismatique du groupe, a comme à son habitude galvanisé la foule par sa voix gutturale et sa présence imposante, appelant constamment à la communion.

 

Setlist de Sepctiflesh :

The Vampire from Nazareth

Neuromancer

Pyramid God

Hierophant

Portrait of a Headless Man

Coming Storm

Martyr

Prometheus

A Desert Throne

Communion

The Collector

Persepolis

Anubis

Dark Art

Si de telles affiches sont relativement rares aujourd’hui, les quatre groupes ont collectivement proposé une montée en puissance soigneusement orchestrée avec des moments de pure intensité. Des performances raffinées de Scar of the Sun à l’apogée symphonique de Septicflesh, chaque groupe a enrichi l’expérience musicale des spectateurs.