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Tel une machine infernale lancée à toute vitesse, aux freins autosabotés, Body Count déboule et rien ne semble l’arrêter. Après un interlude du plus bel effet, qui nous plonge directement dans une ambiance sombre et pesante, Merciless, à la rythmique oppressante, arrive à convaincre le plus récalcitrant des indécis, grâce notamment à une maîtrise de son sujet, ainsi qu’à ce break à la Slayer, qui frappe là où ça fait mal. Feu à volonté !!!
The Purge vous pulvérise d’un seul coup. On ne remerciera jamais assez Ice-T et sa horde sanguinaire d’inviter d’autres fous à la fête, comme c’est ici le cas avec George « Corpsegrinder » Fisher (Cannibal Corpse) et sa voix inimitable. Fantastique, la combinaison des deux styles de voix est très réussie. Un de mes titres préférés de cette véritable boucherie.
Psychopath, du Body Count pur jus, un joli massacre en règle, épaulé par Joe Bad (Fit for an Autopsy). Encore un excellent titre qui fera mouche en concert. Ce n’est certainement pas Fuck What You Heard, que l’on pourrait comparer à un énorme coup de massue sans fin, asséné par un groupe hyper soudé, qui fera prétendre le contraire. Un brûlot comme on aime.
C’est au tour de Live Forever, qui malgré toutes les bonnes intentions du monde (à cause de son refrain bien trop lisse, bourré d’autotune mal venu), rate le coche. Tout présageait l’inverse, malgré un début bien agressif, Howard Jones aura beau s’époumoner, rien n’y fait. Même si la seconde partie du morceau rattrape le coup. Dommage…
Redémarrage en trombe, pour notre plus grand bonheur, avec ce terrible Do or Die, porté par une production en tout point réfléchie et qui rend justice au travail titanesque du band de Los Angeles, comme un bon vin se bonifiant avec le temps. Des protagonistes investis d’une mission, marche ou crève. On le ressent tout au long de cette offrande des plus percutante.
La surprise, ô combien risquée : s’attaquer à un grand classique et s’offrir un featuring du groupe culte des 70’s… Pink Floyd ! N’étant pas du tout fan de ce band, mes craintes allaient au-delà de ce que l’on peut imaginer. Pourtant, ils se réapproprient cette œuvre d’un autre temps et réussissent de main de maître, là où d’autres se sont lamentablement cassé les dents. Chapeau bas pour cette version de Comfortably Numb. David Gilmour peut être fier de cet hommage.
Lying Motherfucka et Drug Lords, avec une apparition de Max Cavalera (très en forme, pour une fois), conforte le fait que nous sommes bel et bien en présence d’une véritable tornade, détruisant tout sur son passage.
World War est puissante diatribe contre la crainte d’une nouvelle guerre mondiale. Des paroles d’une justesse implacable et qui font froid dans le dos. La bande son de notre époque.
Mic Contract achève ceux qui gisent au sol dans des cris de douleur.
Vous l’aurez compris, Body Count est toujours dans la place comme le prouve Merciless. Même après autant d’années, la verve, la détermination et la ténacité font partie de l’ADN du gang de L.A. À l’image de l’artwork, ça gicle !!!
N’hésitez absolument pas à vous le procurer de toute urgence, vous ne serez pas déçu.