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Formé à Melbourne en janvier 2023 avec Anna Khristenko au chant, Josh Mak à la guitare, Tory Giamba à la basse, Cleveland Beckford Gonzalez à la batterie et Matt Williamson aux claviers, ANA se place dans le paysage du metal symphonique avec son premier EP, The Art of Letting Go, sorti le 29 mars dernier.
Voici la liste des morceaux.
1) I’m Not the One
Le morceau commence avec un tempo lent qui met en valeur la voix, bien produite et parfois harmonisée. Les guitares, bien que présentes, pourraient être davantage mises en avant dans le mix. Le clavier joue un rôle crucial, avec des nappes constantes qui lui confèrent une ambiance très aérienne. Un solo de guitare efficace, marqué par l’utilisation prononcée de la wah, suit. Malheureusement, ce morceau manque de surprises harmoniques. Il se termine avec un clavier très mis en avant, adoptant un son de Hammond des années 70, audacieux et bienvenu.
2) Scars
La basse, non encore évoquée, se distingue clairement dans ce morceau, similaire au premier mais sans les audaces du clavier. Ce titre, qui raconte une histoire de regret, de désir de revenir en arrière et de détermination à ne plus se compromettre pour quelqu’un qui a causé beaucoup de douleur, dure 3:34. C’est la piste la plus courte de l’EP, rappelant l’ère tardive de Delain en termes de mélodies, d’orchestration et d’atmosphère générale. Un magnifique refrain accrocheur offre un aperçu de la gamme vocale puissante et dynamique de Khristenko.
3) Ouroboros
Malheureusement, le son du clavier frappe négativement dès le début, avec un abus de sons de synthèse de qualité discutable. La voix reste très en avant dans le mix. Un break avec des voix façon « chant grégorien » précède un solo en tapping très mélodique et bien exécuté. Pour maintenir l’intérêt de l’auditeur sur une chanson plus longue comme celle-ci, des changements musicaux plus fréquents auraient été bienvenus.
4) Sirens
Dans Sirens, l’avant-dernière piste de The Art of Letting Go, le groupe s’éloigne des morceaux dominés par les synthétiseurs pour intégrer des éléments symphoniques plus prononcés. La chanson comporte des sections orchestrales, y compris un solo de guitare bien placé qui se marie harmonieusement avec les éléments symphoniques. La basse de Tory Giamba et les lignes mélodiques vocales d’Anna sont fantastiques, faisant de ce morceau un des points forts de l’EP.
5) Moth
Ce titre commence avec un piano rappelant certains morceaux d’Evanescence, mais avec une production plus brillante. La voix de la chanteuse captive toujours l’auditeur dans son univers très mélancolique et mélodique. La partie plus « punchy », à partir de la deuxième minute, couvre une sphère typique du metal symphonique que les fans du genre adoreront.
Conclusion
Pour résumer cet EP, les synthétiseurs dominent clairement le mix, tandis que les voix et la basse sont bien mises en valeur. Les guitares ont une sonorité plus discrète et lointaine, ce qui permet de mettre en avant les éléments de synthétiseur et symphoniques. La voix d’Anna Khristenko montre un excellent contrôle et une forte présence sur chaque piste. Pour les prochaines productions, il serait souhaitable d’entendre plus de profondeur, une compression des percussions moins marquée et une plus grande présence des guitares (en dehors des solos).
