Etwas
Rites of the Damned
Genre black metal symphonique
Pays France
Label autoproduction
Date de sortie 16/05/2024

Site Internet

Comme pour leur premier album, Enochian Keys – Chvpter I, le deuxième album d’Etwas s’ouvre sur un titre introductif qui pause l’ambiance. Ici composée par Paul Darbot, ce genre d’introduction donne tout de suite le ton et vous plonge dans l’ambiance adéquate. Des violons fous à la Plague Tale (le jeu vidéo), une respiration caverneuse et un poème déclamé. Le ton est posé : l’album s’annonce plus sombre que le premier, mais aussi plus mélancolique.

Puis commence The Masque of the Red Death, qui enchaîne après l’intro sur un bon riff black qui va bien assurer, servi par Silver Croze à la guitare et Florian Bestion à la basse. Vous savez, celui qui va vous faire abaisser les commissures en opinant du chef ? Le tout soutenu par l’iconique blast beat tenu ici par Clément Jost à la batterie. Et puis, surprise ! Victoria Hove nous accueille avec une belle ligne de growl.

Si elle était l’invitée du premier album, elle sera résidente sur Rites of the Damned, où elle est présente sur presque tous les titres. Avec un grain à la Dimmu Borgir, elle accompagne régulièrement des riffs plus groovy, comme sur Unholy Verses, et c’est également un vrai plaisir de l’entendre alterner avec des passages en voix claire ! Une voix plus ouverte et plus libre que sur l’album précédent, mais toujours aussi mélancolique.

Arrive ensuite Haunting Curse qui intègre, comme sur le premier album, des passages déclamés qui permettent de briser le rythme, de créer de l’attente, de mieux relancer. Ils sont assez nombreux sur Rites of the Damned et préviennent tout effet de monotonie. On les trouve même accompagnant le growl sur Spectral Dominion où leur union apporte un groove supplémentaire, toujours très appréciable.

En fin d’album, on trouve Bloodmoon Invocation, morceau efficace avec lequel le groupe avait annoncé la sortie de l’album. Le morceau en résume en effet très bien l’ambiance, bien que certaines surprises ne se dévoileront qu’à ceux qui approfondiront leur écoute.

Et s’il fallait un morceau qui n’annonce pas, mais résume l’album, pour moi ça serait Seance of Shadows. On y a tout ! Les déclamations, les chœurs infernaux, les mélodies démoniaques, les bons gros riffs qui décoiffent, le growl groovy… C’est de loin mon titre préféré. Je vous laisse trouver le vôtre en allant écouter sans plus tarder Rites of the Damned !

De mon côté, j’aurai passé un bon moment avec un album qui nous enveloppe dans son univers. Dans une atmosphère triste mais qui rend la tristesse belle. Un environnement lugubre mais dans lequel on se sent bien.