BlackRain
Hot Rock Time Machine
Genre glam/heavy metal
Pays France
Label Single Bel
Date de sortie 12/04/2024

Site Internet

Ma première rencontre en réel avec BlackRain eut lieu à l’Oméga Sound fest 2020. Et depuis, je suis ce « petit groupe » — vous aurez compris, c’est de l’humour. Plusieurs éléments interpellent, comme le style de leur musique. Et il se trouve que l’on ne parle que peu de leur démarche artistique. En effet, je suis très premier degré et je ne comprenais pas pourquoi faire du glam de nos jours. J’ai demandé à Matthieu de la Roche, et c’est un vrai choix. Ils aiment le metal, les membres du groupe écoutent des styles différents, mais ils voulaient transmettre quelque chose de positif, presque joyeux, à travers leur musique, et c’est réussi. Bien sûr, leur style est ancré et reconnaissable mais les musiciens, formés à la scène grâce à une vingtaine de dates sur le sol japonais au tout début de leur carrière, ont un souci de la qualité. BlackRain nous livre donc un album sans fausse note, à la prod impeccable avec des solos de guitare à déguster, notamment dès le deuxième morceau Baby Shot Me Down.

Les voix rock nous permettent de nous retrouver en terrain connu, avec une certaine modernité, c’est bien du glam rock et fait par des techniciens qui ont l’habitude de jouer ensemble. Pas de pattern unique même si l’on retrouve quelques habitudes et c’est à saluer.

Hot Rock Time Machine n’est pas un nouvel album à proprement parler, mais une compilation de titres parus entre 2011 et 2013, réenregistrés et remis au goût du jour pour l’occasion. Il va cependant faire partie de mes prescriptions en cas de grisaille morale à faire disparaître. Moins puissant que du Danko Jones, il permet un réveil en douceur pour partir vers de nouvelles aventures. Le single est déjà sorti avec un clip qui vaut le détour.

BlackRain fait du BlackRain et je suis impatiente de les voir sur scène. Prochaine date en France : le 5 juillet au Plane´R Fest. Ce groupe est pertinent et est une valeur sûre !

She’s in Love est un morceau sans intro, avec de légers changements de rythme et un refrain qui reste en tête. À mi-parcours, Swan Hellion pose sa voix qui gagne en résonance et apporte une profondeur délicate dans une ballade qui pourrait sortir de la fin des années 80, et pourtant, Nobody But You est à écouter. Je ne sais pas si tous leurs morceaux sont à message mais celui-ci peut clairement permettre d’avouer de tendres sentiments. Dans Dancing on Fire, la gestion de la rythmique et les chœurs sont intéressants et j’apprécie le joli travail de Franky Costanza à la caisse claire.

Je dois vous faire une confidence, j’ai eu peur !! En effet, l’intro country de Revolution m’a quelque peu désarçonnée, mais garder le rythme pendant les couplets avec des refrains toujours bien marqués est ingénieux. Cette révolution en douceur portera-t-elle ses fruits ?