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Miné par de sempiternels changements de line-up, Angra a vu sa notoriété s’éroder petit à petit au point de tomber presque dans l’oubli malgré une discographie qui présente des œuvres majeures comme Angels Cry, Holy Land ou autre Rebirth. Mais ça, c’était il y a plus de vingt ans. Entretemps, le groupe a donné l’impression d’hésiter sur son orientation musicale en intégrant des tonalités brésiliennes à un power metal qui manquait parfois de la plus singulière originalité. Il s’est écoulé cinq ans depuis Ømni et les Brésiliens semblent bien décidés à reprendre leur destin en main. Rafael Bittencourt (guitares) est l’unique rescapé de la formation originelle et son influence musicale ne se dément pas au travers des douze titres de ce dixième opus, notamment sur Tide of Changes, décliné en deux parties, où les breaks de guitare s’entrechoquent avec bonheur. On retiendra l’excellentissime Ride into the Storm et ses riffs incisifs. Le jeu de batterie de la jeune recrue Bruno Valverde ne manque pas de panache non plus. On sent que le retour derrière les manettes de Dennis Ward (Sinner, Helloween, …) offre une nouvelle cure de jouvence à la formation sud-américaine. Celle-ci joue gros en effet et cela transpire à travers Gods of the World à travers lequel Fabio Lione tient son rôle à la perfection. L’ancien chanteur de Rhapsody of Fire démontre que sa texture vocale est unique et puissante. Le titre Cycles of Pain est une très belle ballade qui justifie pleinement le choix de titre d’album sur lequel on retrouve tout de même certaines sonorités locales par l’entremise du chanteur Lenine qui intervient sur Vida Seca. Angra is back. Qu’on se le dise !
