Bonjour, et merci de répondre à nos questions sur The God Machine et vos derniers concerts, dont ce passage au Plane’R Fest ! Première question : êtes-vous heureux de jouer ici en France et de retrouver vos fans français ?

Absolument ! La dernière tournée de Blind Guardian s’est achevée en 2017, donc ça fait un moment qu’on n’a pas joué ici… Évidemment, il y a eu la coupure due au Covid, pendant laquelle personne ne pouvait se produire, mais maintenant nous sommes ravis de repartir sur les routes et nous sommes aussi très contents d’être de retour en France ! En plus, c’est la première fois qu’on joue à ce festival. Jusqu’à présent, tout se passe à merveille, et on a hâte de voir la suite.

À propos de ce festival, comparé par exemple au Hellfest, au Wacken Open Air ou au Summer Breeze — à ce propos, je regrette d’avoir manqué Blind Guardian au Summer Breeze l’an dernier ! —, le Plane’R Fest est à échelle humaine. Comment trouvez-vous l’ambiance dans ce genre d’événement ?

Personnellement, qu’il s’agisse d’un grand festival — comme le Hellfest, comme tu l’as mentionné, ou le Wacken, qui est immense avec une jauge de 80 000 festivaliers ou je ne sais combien — ou un événement à plus petite échelle, un festival, un club ou autre chose, cela ne fait pas beaucoup de différence. Pour moi, tout est dans la relation entre le groupe et le public : le groupe monte sur scène, il essaie de transmettre de l’énergie aux spectateurs, qui en envoient au groupe en retour, et ça continue en crescendo… c’est cela qui rend un concert génial. Cela fonctionne avec un public de quelques centaines de personnes comme d’une centaine de milliers, donc peu importe la largeur de l’audience : tant que les gens sont à fond dans la musique et que le groupe est heureux de jouer ce soir-là, c’est l’essentiel. Puis il y a autre chose ; je veux dire, évidemment, quand on joue dans un grand festival, sur une grande scène devant une grande foule, c’est génial de jouer face à autant de personnes. Le problème, c’est que les pits photo en face de la scène sont très larges, ce qui fait que c’est bien plus difficile d’établir une connexion avec les spectateurs du premier rang, parce qu’ils sont éloignés. À l’inverse, dans un plus petit festival, un concert en club ou quoi que ce soit de ce genre, on a un contact direct avec les gens parce qu’ils sont juste en face. Du coup, les deux sont chouettes, chacun a ses avantages et ses inconvénients, et on apprécie à chaque fois.

Toujours à propos du Plane’R Fest, comment en êtes-vous venus à accepter d’y jouer ?

Pour être honnête, je n’en ai aucune idée étant donné que nous avons un booker qui se charge de toutes les dates de concert de Blind Guardian et qui travaille pour nous depuis 1990, donc depuis longtemps […] À un moment, il a dit « Ok, on peut faire ce festival à cet endroit à cette date » et on a répondu « Ouais, on y va ! » […] C’est toujours chouette d’être quelque part où on n’a jamais été, parce que tu ne sais jamais à quoi t’attendre ni comment les choses vont se dérouler, et c’est toujours intéressant de voir… donc on est très heureux. (rires)

Vraiment cool ! Parlons du dernier opus de Blind Guardian, The God Machine, qui est sorti l’an dernier, donc je suppose que le groupe a pris un peu de recul. Comment le décririez-vous par rapport au reste de la discographie ?

Pour ma part, j’ai entendu certaines personnes le décrire comme un retour aux sources, ce avec quoi je ne suis pas complètement d’accord, étant donné que selon moi, il a le son du Blind Guardian moderne. Bien sûr, il comporte beaucoup d’éléments old-school puisqu’il est très rentre-dedans, très heavy, agressif, très rapide — en fait, certains morceaux comptent parmi les plus rapides qu’on a pu créer dans notre carrière —, mais il ne sonne pas comme Tales from the Twilight World ou Somewhere Far Beyond. Il sonne toujours comme du Blind Guardian moderne ; c’est un mix des deux. Et en fait, ça correspond exactement à ce qu’on souhaitait, parce que bien entendu, on adore notre propre histoire, on adore nos anciens albums, mais on ne veut pas se répéter. On ne veut pas non plus balancer tout ce qu’on a fait jusque-là et revenir à ce qu’on faisait à la fin des années 80 et au début des années 90. Pour autant, tous ces sons ont toujours fait partie de notre identité ; on les a simplement remis en avant en laissant de côté l’aspect orchestral, et le résultat, c’est The God Machine. Comme je l’ai déjà dit, c’est à peu près exactement ce à quoi on cherchait à aboutir. Au niveau de la production, on est aussi très satisfaits du rendu de l’album, il sonne exactement comme on le voulait… et à présent il est temps de le jouer sur scène !

Quels ont été les retours du public ?

Très, très positifs. Beaucoup de gens ont été surpris, étant donné que nos précédents albums ont un aspect très orchestral et progressif et que celui-ci est plutôt différent… Ils ne s’attendaient pas à ce qu’on sorte quelque chose d’aussi heavy et rapide, du coup c’était vraiment sympa d’observer toutes ces réactions lorsque nous avons participé à cette session de streaming mondiale du Wacken en 2020 […] Nous avons joué un des morceaux qui allait finir sur The God Machine en live, ce que nous ne faisons pas habituellement. En temps normal, nous ne jouons jamais des morceaux en live avant leur sortie, mais là c’était une première mondiale pour un de nos nouveaux. Les spectateurs ont été très surpris, déjà parce qu’ils ne s’attendaient pas du tout à ce qu’on joue un morceau inédit, mais aussi parce qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il sonne de cette façon — vraiment heavy, direct et surtout rapide. Et il va de soi que ces retours positifs nous ont encouragés, parce qu’on s’est dit « Ok, on est sur la bonne voie, les gens accrochent, nous aussi, donc on continue ! »

On peut donc dire que Blind Guardian a le sens de la surprise… de la bonne surprise !

(rires) Ce dont nous sommes certains, c’est qu’on veut en créer, puisque si tu sais en avance à quoi t’attendre sur le prochain album, ça devient ennuyeux. Il devrait toujours y avoir un élément de surprise et quelque chose de nouveau que tu n’as jamais exploré auparavant, parce que répéter constamment la même chose, à quoi bon ? Si tu l’as déjà fait par le passé, essaie quelque chose de nouveau.

Quel a été l’impact de la pandémie sur le processus de composition et le groupe en général ?

À l’évidence, il y a eu un gros impact pour tout le monde, puisque la vie telle qu’on la connaissait s’est arrêtée. Il n’y avait plus de concerts, ce qui est bien entendu délicat pour tous les groupes, mais pour être juste, ça l’est ou l’a été encore plus pour les équipes, étant donné que les roadies doivent être en tournée pour gagner de l’argent. Nous, de notre côté, on peut toujours vendre des albums ou passer à la radio ou à la télé quand on n’est pas en tournée ; du coup, pour eux, ça a été bien plus difficile… On a eu de la chance dans le sens où, au moment où la pandémie a frappé, il n’y avait aucune tournée de prévue pour Blind Guardian, ce qui fait qu’on n’a pas « perdu une tournée » à cause de la pandémie. On était de toute manière en mode « composition », donc en vérité, ça nous a permis d’avoir encore plus de temps pour travailler sur le nouvel album. On a constaté « Ok, il n’y a pas vraiment de date limite puisque de toute façon, personne ne peut rien faire, donc mettons-nous au boulot sur les morceaux, à fond ! On enregistre tout sans la pression d’un délai ou du temps. » Nous avons essayé d’en tirer le meilleur ; ceci dit, nous sommes évidemment soulagés que tout cela semble être derrière nous, que la vie reprenne un cours normal et de pouvoir repartir en tournée, jouer dans des festivals et des concerts et voyager à travers le monde, parce que ça nous a manqué. Ça représente une partie importante de notre vie, comme c’est le cas pour n’importe quel groupe.

Comme vous l’avez souligné, Blind Guardian est un groupe que l’on peut décrire comme étant en constante évolution en matière d’écriture et de production. Tous les quatre, ça fait très longtemps que vous travaillez ensemble, depuis les années 80 ; Frederik Ehmke est présent depuis 2005, donc ça fait presque vingt ans… À vous quatre, comment travaillez-vous pour faire en sorte que cette évolution continue ?

Ce n’est pas nécessairement une question de travail : nous avons tous la même vision, donc nous souhaitons tous les mêmes choses. Nous sommes tous d’accord sur le fait que l’évolution est quelque chose d’important pour un groupe. Mais en ce qui concerne le travail… par exemple, si André [Olbrich] travaille sur un morceau, il le fait chez lui dans son studio ; si moi je travaille sur un morceau, c’est aussi chez moi dans mon studio ; si Frederik [Ehmke] travaille sur quelque chose, c’est aussi chez lui dans son studio… du coup, on ne se réunit pas en salle de répétition pour travailler ensemble sur notre musique. Le facteur commun, c’est Hansi [Kürsch] : en tant que vocaliste, il doit chanter. Quels que soient les riffs que j’enregistre, il doit poser sa voix dessus, donc je dois les lui fournir à un moment pour qu’il vérifie si ça lui convient ou si on doit changer quelque chose. Par contre, ce qu’on a fait pour cet album, avant de l’enregistrer, c’est qu’on a répété les morceaux. On s’est tous réunis en studio, puis on s’est mis à jammer sur les morceaux, on en a vraiment changé certaines parties… on s’est dit « Ok, ça fonctionne super bien, mais peut-être qu’on devrait couper cette partie ou modifier celle-ci… » De cette façon, chacun a eu son impact sur les morceaux ; pour ma part, j’en ai eu sur certains qu’André avait composés, en faisant des suggestions comme « Et si on essayait une guitare lead ici » ou « Et si on prolongeait un peu cette partie », selon ce qui se passait. Et ouais, comme je l’ai dit, le plus important, c’est qu’on soit tous d’accord et qu’on ait tous la même vision. Nous souhaitons poursuivre et évoluer en tant que musiciens, en tant que compositeurs et en tant que groupe, sans nous répéter constamment.

Une question me vient en tête à propos d’Hansi : c’est un chanteur extraordinaire et il garde un contrôle impeccable sur sa voix en dépit de son âge… Vous connaissez peut-être son secret ?

(rires) Oui, je le connais : c’est un travail acharné ! Il a une routine de tournée très stricte : chaque jour, avant le concert du soir, il passe trois ou quatre heures à s’échauffer ; à s’exercer, s’échauffer la voix, se préparer, et après le concert il doit encore passer une heure à apaiser ses cordes vocales et tout le reste. Tout ça prend quatre à cinq heures par jour. En plus, de ce que je sais, après toutes ces années, il bosse encore avec son coach vocal pour maintenir sa voix en forme et apprendre de nouvelles techniques… tu sais, on n’est jamais trop vieux pour apprendre de nouvelles choses ! Peu importe depuis combien de temps tu es dans le milieu, tu peux toujours t’améliorer, et il travaille beaucoup pour cela. Le point positif, c’est que sa voix pète encore la forme malgré son âge ! (rires) Et il a deux ans de plus que moi. Il parvient aussi à préserver sa voix le temps de la tournée. La dernière en date a duré deux ans et demi, et si on ne prend pas soin de sa voix pendant cette période, les problèmes arrivent vite… mais vu qu’il est très strict dans sa routine, il se porte très bien.

Pour en revenir à The God Machine, parmi les morceaux de l’album que vous jouez sur scène, lequel considérez-vous comme le meilleur en live ?

Je ne peux pas encore vraiment donner de réponse, étant donné que jusqu’ici, on n’en a joué que deux sur scène. Mais d’autres seront intégrés au set. Pour le moment, les seuls qu’on a joués en live sont Violent Shadows et Deliver Us from Evil, et les deux fonctionnent très, très bien. Les deux sont aussi délicats à jouer parce qu’ils sont très rapides et que les parties de guitare comportent un travail difficile au niveau de la main droite. Mais ils sont tous les deux très chouettes à jouer et le public semble beaucoup les apprécier. Après, comme je l’ai dit, la tournée The God Machine n’a pas encore démarré, ce ne sera pas avant septembre ; d’autres morceaux intégreront le set d’ici-là. Je ne dirai pas maintenant desquels il s’agit, mais il y en aura… Je ne pourrai répondre à la question que dans un an à peu près, le temps pour nous d’être sur les routes, de jouer de nouveaux morceaux et de comparer par rapport aux plus anciens… En tout cas, jusqu’ici, l’accueil a été positif.

Le plus important, c’est que le public les aime.

Je suis d’accord.

À propos du public, parmi les morceaux de la setlist, lesquels sont ses préférés ?

Pour sûr, The Bard’s Song est un des grands classiques de Blind Guardian. À chaque fois qu’on le joue, tout le monde se met à chanter. Hansi n’a même pas besoin de chanter, il lui suffit de tendre le micro au premier rang ! (rires) Valhalla, Mirror Mirror… Un morceau qui est aussi vraiment spécial, c’est Lord of the Rings, parce que, pour je ne sais quelle raison, à chaque concert, au moment de le jouer, des gens se mettent à pleurer… ce qui est plutôt impressionnant, tu sais. Imagine : nous sommes sur scène, Hansi annonce le titre, je commence à jouer et des spectateurs fondent en larmes, et puis… rien que d’y penser, j’en ai des frissons ! (rires) C’est vraiment intense. Et il va sans dire que c’est une très belle chose que de voir qu’un morceau qu’on a écrit (Lord of the Rings a été composé par Marcus Siepen, ndlr) compte autant aux yeux des fans et qu’ils l’aiment si fort qu’ils sont émus aux larmes quand on le joue… donc c’est sans aucun doute un de ces morceaux.

Quels sont vos projets à l’heure actuelle ?

Pour le moment, on se concentre sur la tournée : celle des festivals, puis la « vraie » qu’on prépare. Je ne sais pas combien on joue de morceaux pour l’instant, peut-être vingt-cinq, sur lesquels on bâtit notre setlist, mais il y en a d’autres qui vont s’ajouter. Parmi eux, il y a quelques anciens titres que nous n’avons pas joué depuis très longtemps, et même certains que nous n’avons carrément jamais joué jusque-là. Du coup, il y a d’autres répétitions de prévues pendant les périodes de pauses entre les festivals. Ensuite, toute l’année est pour ainsi dire déjà planifiée : nous serons sur les routes jusqu’à la fin de l’année. Je crois qu’on atteindra l’Amérique du Sud d’ici la fin de l’année, puis on poursuivra, dès le début d’année prochaine. On commencera par une croisière 70 000 Tons of Metal, ensuite on sera occupés au moins jusqu’à la fin de l’année, peut-être plus longtemps, on verra. Du coup, c’est ce qui est au centre de tout : tournée, tournée, et un peu de tournée… (rires) et puis on verra. Je veux dire, à un moment, bien sûr qu’on pensera à de nouveaux morceaux, mais pour le moment, on se concentre sur les concerts.

Vous dites que vous avez choisi de reprendre certains titres que vous n’avez jamais joués auparavant. Comment en êtes-vous venus à choisir ces morceaux en particulier ?

On en discute ! Ce que je veux dire, c’est qu’il y a certains morceaux que l’un de nous a peut-être en tête, quand il arrive en répétition il dit « J’ai toujours voulu jouer ce morceau sur scène, on ne l’a jamais fait. » Ensuite on en discute, et si on tombe d’accord, on ajoute le titre à la setlist et on se prépare… donc parfois, s’il s’agit d’un morceau que l’on n’a pas joué depuis qu’on l’a enregistré, voire qu’on n’a joué qu’en tournée dans les années 80 ou je ne sais quand, il faut le réapprendre parce qu’on a tout simplement oublié comment le jouer. À ce moment, chacun se prépare à la maison, puis on se retrouve en répétition, et c’est parti ! Parmi ces titres, certains marchent très bien, d’autres sont plus compliqués. Si tout fonctionne bien et que tout le monde s’amuse, le morceau est ajouté à la setlist. Si ce n’est pas le cas, il est viré à nouveau et on retentera le coup une prochaine fois.

Je me souviens qu’il y a quelques années, le morceau Sacred Worlds a servi pour un jeu vidéo dans lequel vous avez même fait une apparition tous les quatre. Voyez-vous ce genre de chose se refaire ? Ou peut-être participer à la bande originale d’un autre média, comme par exemple un film ou un autre jeu vidéo ?

Ce serait génial, mais c’est compliqué. À l’époque, nous avons été approchés par le studio qui produisait le jeu. André, Frederik et moi sommes de grands fans de jeux vidéo, on joue depuis qu’on est gamins. Du coup, pour nous, c’était un honneur. C’était quelque chose de spécial, surtout de jouer au jeu et de se voir apparaître dedans… c’est spécial ! (rires) Vraiment super. Hansi et moi avons renouvelé l’expérience pour un autre jeu. Ce n’était pas un morceau qu’on avait écrit, mais il y avait posé sa voix tandis que moi, j’ai assuré les parties de guitare. Si l’occasion se présentait à nouveau, on serait très certainement intéressés, mais c’est quelque chose qu’il est difficile de planifier parce que beaucoup de choses doivent se coordonner. Comme notre planning, parce qu’on a besoin de temps… Ça ne peut pas se faire quand on est en tournée ou qu’on a déjà démarré la production d’un album, ou tout autre chose. Le timing doit concorder. Mais si ça pouvait marcher à nouveau, ce serait super !

Avant qu’on termine, j’ai une question un peu plus personnelle, en tant que journaliste basée à Lyon : comment trouvez-vous cette région de France ?

Elle me plaît beaucoup ! Je veux dire, mon épouse et moi apprécions beaucoup la France en général. Nous avons passé beaucoup de week-ends à Paris. Nous prévoyons aussi de passer quelques jours dans le nord de la France entre deux périodes de shows, quelque part sur la côte. C’est super. Ce qui est regrettable, c’est que mon épouse parle français, mais pas moi… (rires) J’ai pris des cours de français pendant une moitié d’année scolaire, mais j’étais vraiment mauvais, du coup mon français est très, très, très limité… (rires) Mais de manière générale, la France est un beau pays et j’apprécie les moments où j’y suis.

C’est pareil pour moi avec l’allemand : j’aime cette langue, mais je la parle très mal…

C’est tordu. Je dois reconnaître que l’allemand n’est pas une langue facile, mais je revendique que le français ne l’est pas non plus ! (rires)

Nous arrivons à la fin de cette interview. Encore une fois, merci à vous !

De rien !

Quelques derniers mots pour vos fans français ?

J’espère que tous les spectateurs présents ici apprécieront le concert, et nous reviendrons en France en septembre ou octobre… je ne suis pas sûr, je ne connais pas le calendrier des dates par cœur, mais nous serons de retour à coup sûr. On espère aussi revenir l’an prochain. Et si vous aimez Blind Guardian, venez à nos concerts, parce que vous allez vous éclater. On donnera notre meilleur !