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Les Norvégiens d’In the Woods… reviennent avec un tout nouvel album studio de black rock et de metal avant-gardiste et progressif, réussissant à livrer un nouveau chef-d’œuvre épique en suivant des chemins inexplorés et une expression païenne. Avec une nouvelle signature chez Soulseller Records et le nouveau chanteur Bernt Fjellestad (Guardians of Time, Scornbath, Novembers Doom), les dés sont lancés pour atteindre de nouveaux sommets. In the Woods… a entrepris ce voyage il y a longtemps, et est avec Diversum, une fois de plus, fidèle à son propre esprit, avec des changements, avec des différences, avec de la diversité. Le résultat, capturé dans cet album absolument unique, représente tout ce qu’In the Woods… a été, et ce que le groupe sera. Il réconfortera les habitués et ajoutera aussi une certaine fraîcheur.
De même, l’intégration d’un nouveau chanteur aussi polyvalent apportera beaucoup à cet album, les vocaux constituant une des plus grandes forces de ce nouvel opus. Comme dans We Sinful Converge, où le refrain enveloppant est ponctué de chants plus robustes frôlant le style black metal. Les chœurs sont superbes.
On n’abuse jamais de rien. Tout est dosé judicieusement pour bien projeter l’auditeur dans ce monde complexe et original d’In the Woods, et ce, en demeurant accessible et invitant, c’est très réussi. La formation est fidèle à elle-même en faisant miroiter des aspects progressifs et une esthétique mélancolique doom qui sonne très européen. Les percussions vont parfois de rapidité, pouvant emprunter jusqu’aux blast beats du black metal, mais variant aussi allègrement. Il n’y a rien de linéaire sur cet album. C’est ce qui fait sa force.
Plusieurs passages forts stratégiquement élaborés offrent de solides moments. Dans The Malevolent God, par exemple, on évolue tranquillement, progressivement, vers des lancées puissantes dignes de tout bon groupe de power metal progressif, mais en œuvrant non seulement dans la pure beauté du genre, on osera ajouter des chants hybrides death/black metal. Puissant et plutôt efficace.
La pièce Humanity me fait penser un peu à du vieux Katatonia (Discouraged Ones et même avant), et c’est une bonne chose. Plusieurs titres débutent avec des guitares acoustiques, comme Master of None avec une intro intéressante qui plairait aux fans de Green Carnation. Je peux discerner du Edge of Sanity ainsi que du Hypocrisy. Je sais que je me répète, mais les vocaux sont extraordinaires.
On termine avec Your Dark, une toute dernière ne sortant pas des sentiers battus, mais concluant avec brio l’album.
Diversum a été enregistré à Kristiansand, en Norvège, et mixé et masterisé par Frédéric Gervais (Studio Henosis). L’artwork a été créé par le Dr Winter (Teratogen).