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Au Québec, le bleuet (lire myrtille pour nos amis européens et blueberry pour les anglophones) est un fruit très prisé et une légende ici, où nous proclamons avoir les plus gros spécimens au monde, et ce, dans la région du Saguenay ! Seum nous propose donc trois gros titres juteux et dignes de sa réputation.
Au cas où vous l’ignoreriez, il est bon de préciser que cette formation, à la base ancrée en Europe, est venue s’installer au Québec pour notre plus grand plaisir, amateurs de bon rock fuzzy et lourd. Le groupe n’utilise aucunement la guitare, si ce n’est une basse électrique explosive et rythmée. Seum est un power trio : vocaux, basse et batterie.
Avec Seum, on peut creuser notre propre tombe dans la lenteur et la lourdeur, comme dans la reprise de Lord Humungus ‘Hairy Muff’ (Gaspard Carrey de Seum en faisait partie, mais bon !) ou déployer beaucoup de mouvement et d’énergie spontanés, donnant envie de se balancer en bas d’un pont en riant. On pourrait dire qu’avec Seum, nous sommes sûrs de nous défouler soit dans la grosse rage ou bien avec le sourire, tant les lignes de basse peuvent être accrocheuses et donner le goût de bouger. Les ayant vus en concert au bar Traxide il y a quelques semaines, je sais de quoi je parle !
Ici, nous avons trois titres représentant bien le groupe. On ne s’éloigne pas du tout de leur personnalité propre, perçue sur l’album Winterized, paru l’été dernier. John Flag nous fait hocher la tête comme jamais et nous oblige à nous remuer, ou à taper du pied à s’en briser les chevilles.
Si vous aimez la formation québécoise Dopethrone, vous risquez d’aimer. Sinon, dans les plus grandes sphères, je peux suggérer Eyehategod, les dieux américains du genre Sludge. Je vous adore, Seum !
