Qui dit premier concert dit curiosité de la part du public. D’autant que Nightride compte en ses rangs des musiciens expérimentés, qui ont pris le temps de mettre en place un line-up impeccable pour nous faire savourer leur Heavy Metal du meilleur cru.

Nightride est né en 2018 à l’initiative de David Lefrançois. Chanteur et guitariste dans le groupe punk-rock-grunge survitaminé The Synd, David revient ici à ses premières amours et se concentre sur des lignes de basse tantôt mélodiques, tantôt aussi puissantes qu’un tank. Comme à l’époque d’Insenia, groupe Heavy / Power qui avait durablement marqué les esprits au début des années 90. La section rythmique est complétée par Rusty James (Rusty donne également du rythme pour John L et Crazy World plays Scorpions). Aux guitares, Nightride peut compter sur la virtuosité de Giorgio Ruscelli (qui évolue aussi actuellement dans Crazy World plays Scorpions) et de John Lemoine (celui qui se cache derrière le fameux John L mais aussi le lead singer de Crazy World plays Scorpions). Pour les « matheux », Nightride compte donc trois cinquièmes d’un des meilleurs covers de Scorpions de Belgique. Pour compléter le line-up, un chant lead puissant délivré par Renaud… Dechamps (ça ne s’invente pas. Renaud est également le frontman du cover band classic rock Last Minute). La partie vocale est soutenue par les chœurs de David et John.

Musicalement, Nightride revendique des inspirations provenant de Dio, Saxon ou encore Iron Maiden. Le côté « maidenien » est sans doute le plus prononcé, sans que cette influence ne devienne jamais envahissante. Et c’est un (bon) point important, signifiant que le quintet possède assez de maitrise et d’inspiration pour développer des compositions qui tiennent la route par elles-mêmes. Le timbre de Renaud n’est d’ailleurs ni typé ni similaire à celui de n’importe lequel des chanteurs de la Vierge de Fer. Et c’est un autre bon point. D’ailleurs, les deux premiers titres du set me font sensiblement plus penser à du Classic Hard Rock qu’à dur pur Heavy Metal. Impression juste personnelle, peut-être. Mais un petit parfum de Rainbow et de Scorpions période 70’s semble malgré tout emballer Freedom… et The Dissident. Le concert se déroule dans la bonne humeur. Les musiciens montrent une jolie complicité, plaisantent entre eux entre deux titres, comme Renaud avec le public. Il quittera d’ailleurs la scène pour rejoindre les spectateurs et boire un petit coup, s’amusant à l’idée de laisser ses camarades bosser seuls pour deux instrumentaux, dont Losfer Words (Big ‘Orra), reprise d’Iron Maiden qui figure sur Powerslave.

Encore trois titres et c’est déjà fini. Mais nous avons assisté à un concert enthousiasmant de la part d’un nouveau groupe dont les membres ont pas mal de métier, d’assurance et de savoir-faire. En espérant avoir de leurs nouvelles au plus vite et à l’occasion, espérons-le, d’une prochaine sortie studio.

Nightride

Par Paul Collin