Focus sur Horskh. Les Bisontins sortent leur second album, Wire, savant mélange de saveurs electro-indus  et d’influences grunge habilement dissimulées.

Vous sortez votre second album complet, Wire et pouvez donc être perçus comme un jeune groupe, mais vous avez cependant réalisé votre premier EP, Dawn, en 2014…

Oui, et suite à la parution de Dawn, nous avons enchaîné pas mal de dates, puis nous avons sorti une version extended de cet EP, avec des remixes d’autres groupes qui étaient sur notre label de l’époque, Audiotrauma. Puis nous avons sorti notre premier album, Gate, en 2017, ce qui nous a permis de pas mal tourner aussi, et Wire est mis sur le marché le 22 janvier 2021.

Vous sortez également ce qui est déjà le troisième single de ce nouvel album. Il s’agit du titre Cut the Knot. Avez-vous des critères bien particuliers en matière de choix pour vos singles ?

L’idée était de sortir des singles assez impactants, comme Trying More, le deuxième single, qui est assez court et qui montre une nouvelle facette du groupe Horskh.

J’ai épinglé Stolen Memories qui s’apparente à un petit intermède plus calme entre deux morceaux plus rentre-dedans. Dans quel optique ce titre est-il présent ?

Nous avions déjà pratiqué de la sorte sur l’album Gate. Cela provient de la volonté de créer une dynamique dans la tracklist, d’encore renforcer les passages forts, et de créer un univers et des ambiances autour de l’album.

Mud in my Wheels me donne l’impression que si l’on supprime les sons indus et que l’on imagine une production dépouillée, on se retrouve avec une composition qui pourrait appartenir au registre du Hard-rock de base. Ai-je perçu cela de façon subjective ou est-ce voulu de votre part?

C’était vraiment une volonté et cela se retrouve pas mal sur l’album. Nous avons un côté très direct et sauvage en live et souhaitions que cela apparaisse au niveau de Wire. C’est pour cela que sur Mud in my Wheels notamment, on retrouve un couplet très electro-indus et un refrain amené par un riff très Metal, mais couplé à ce son tranchant et digital.

Une réflexion qui revient souvent dans le discours des groupes à tendances indus ou electro concerne l’aspect très puissant des prestations live. On pourrait même dire, à certains égards, que cette puissance surpasse celle de certains groupes de Metal pur jus. Comment expliquerais-tu cet état de fait ?

Je pense que d’un point de vue strictement physique, avec l’electro, on peut arriver à des sonorités très puissantes. C’est d’ailleurs l’idée qui a fait naître Horskh. À la base, j’étais totalement Metal et Rock, et c’est en découvrant certaines formations electro que j’ai réalisé que ce son pouvait amener une violence inouïe.

Comme dans le Metal, il existe dans les musiques électroniques, une infinité de sous-genres. Pour les néophytes en la matière, peux-tu nous dire des quels vous vous sentez proches ?

Il y a tout d’abord l’EBM (electronic body music) avec des groupes comme Front 242 qui nous ont influencés, et comme on parlait du Metal, il y a également le grunge. Après, j’écoute aussi de la Trap et de l’electro pur. Nos influences sont nombreuses sur l’album Wire, mais nous voulions les utiliser de manière cohérente.

Vous avez pris part à pas mal d’événements connotés Metal ou non et attirant donc des publics différents. As-tu l’un ou l’autre souvenir à partager concernant des prestations devant des publics pas forcément acquis?

Je pourrais parler du Brutal Assault Festival qui se tient en République Tchèque et propose une programmation totalement Metal. Lorsque nous y avons joué, nous étions l’un des seuls groupes à pratiquer une musique aussi électronique et le public nous a très bien accueillis. Nous pouvons jouer sans problème devant des audiences de métalleux, de goths ou d’indus.

Compte tenu des circonstances liées au Covid et outre la parution du nouvel album, que faites-vous pour rester sur le front de l’actualité?

Paradoxalement, nous sommes très occupés. Nous avons réalisé trois clips et cette semaine, nous sommes en tournage pour la chaîne de télévision France 3. Ensuite, nous avons malgré tout travaillé sur le nouveau show. Tout l’aspect logistique et administratif lié à une sortie d’album prend aussi beaucoup de temps. Cela fait pas mal de boulot malgré l’absence de visibilité au niveau des concerts.

Peux-tu nous dire quelques mots au sujet de ce passage sur France 3 ?

Nous jouons deux titres en live et répondons à une interview. Notre prestation sera disponible sur la plateforme de la chaîne et nous allons aussi la partager pour que cela soit le plus visible possible.

Wire se présente comme une synthèse de vos influences et de vos travaux passés, dixit le dossier de presse. C’est-à-dire?

Nous avons mis en avant les années 90. Je parlais tout à l’heure de Nirvana. Un morceau comme Trying More peut rappeler un Territorial Pissings ou un Tourette’s de Nirvana. Les premiers Marilyn Manson font aussi partie de nos influences assumées, ainsi que pas mal de choses plus actuelles, comme je le disais auparavant.

L’album est très condensé puisque tout est dit en un peu moins de trente-cinq minutes. Pourquoi ce choix?

La volonté était de donner à écouter quelque chose de très impactant. C’est pourquoi l’album est court et les morceaux sont courts aussi.

Un peu à la punk, quoi…

C’est cela. En gros : couplet, refrain, évolution, et c’est la fin.

Quid de la préparation du nouveau show, qui fait donc partie de vos préoccupations? Faisais-tu allusion aux répétitions ou à la mise en place de certains éléments visuels ou autres ?

Les deux. Nous avons bossé autant sur l’enchaînement des morceaux que sur des arrangements particuliers pour le live et sur les lumières. Nous tentons depuis le début de proposer un vrai show et de le rendre le plus impactant possible. C’est cette idée d’impact qui rend nécessaire certains ajustements que nous prévoyons pour la scène. Nous voulons que les titres soient aussi forts en live que sur album !

Très importantes aussi, les lumières…

Oui, et cet aspect nous tient aussi à cœur depuis le début, car à côté, je fais aussi des lumières pour d’autres groupes, pour du théâtre, etc…

Pour conclure, y a-t-il une question que je n’ai pas posée et à laquelle tu aurais souhaité répondre, ou un mot de la fin à adresser aux lecteurs ?

Nous voudrions remercier tous les gens qui nous entourent et nous aident, parmi lesquels Link Productions, Agence Singularités, Mélanie qui nous aide beaucoup sur l’administration et toutes les personnes qui ont participé au crowdfunding et ont précommandé l’album, ce qui nous a beaucoup aidé à le produire.