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Petit rappel historique : lorsque Bonfire sort son premier album Don’t Touch the Light en 1986, il se place d’emblée parmi les gros espoirs européens. L’excellent Fire Works confirme les bonnes impressions un an plus tard et est suivi de Point Blank, aux sonorités plus commerciales, qui échoue pourtant à faire grimper la popularité du groupe de façon durable. Il n’en demeure pas moins que les Hard-rockers d’Ingolstadt ont continué à publier des albums de bonne facture avec une constance qui force le respect. Le dernier né, Fistful of Fire, est paru en avril 2020. Mauvais timing s’il en est.
Aussi, plutôt que d’attendre la possibilité d’un retour sur les planches, Bonfire retourne en studio pour réenregistrer une vingtaine de ses titres en versions semi-acoustiques, tout en y ajoutant pas moins de cinq nouveaux morceaux, pour ce double album Roots qui nous occupe aujourd’hui. L’intérêt de l’exercice est lié aux changements apportés aux versions originales, qui ne se résument pas à débrancher les guitares électriques. Des modifications plus ou moins évidentes à remarquer pour les fans, et quelques accroches bien placées pour les néophytes. Ainsi, Starin’Eyes ouvre l’album avec un plan très Deep Purple, une pompe du Black Dog de Led Zep’ est insérée un peu plus loin et un parfum de Scorpions plane nettement sur tout le morceau. Une manière intelligente de capter l’attention pour ce passage en revue d’une longue discographie, qui a le mérite de ne pas se focaliser sur les albums les plus connus.
