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Stillbirth, la bande de beaux gosses en shorts à palmiers jaunes, est de retour, à peine plus d’un an après la sortie de l’excellent Homo Deus, avec un nouvel album intitulé Survival Protocol. Il commence par Existence Erased, un titre qui renferme autant de surprises que de certitudes. Il est puissant, rapide, mais aussi mélodique avec un ou deux passages vraiment plus planants que d’habitude. Les vocalises de Don Lukas sont toujours aussi dingues, avec des pig squeals géniaux. Le morceau suivant est Trapped in Darkness, une boule de puissance qui vient avec la ferme intention de tout casser ! Il est à la fois brutal et mélancolique, avec un riff de gratte plus lent et dans la recherche de mélodie plus que de puissance. Il n’empêche que le morceau renferme des passages bien lourds, qui donnent envie de tout pulvériser dans la pièce. Le batteur, Martin s’en donne à cœur joie avec des passages de double hallucinants !
Le troisième morceau de ce nouvel opus est Throne of Bones, qui commence par quelques coups de baguette sur un truc qui donne un drôle de son, le même que dans Autonomous Eradication. Ce titre est plus imprévisible avec un début tout guilleret, des petits changements de tempo et, d’un coup, le chaos se déchaine dans les hauts-parleurs et la magie de Stillbirth opère. Comme souvent, un petit coup de cymbale précède une méga accélération qui, accompagnée par des jeux de guitare dans la lignée de ce à quoi Szymon et Leonard nous ont habitué, se termine en douceur avec un air léger. Tout le contraire du début d’Apex Predator. Pas le temps de réajuster le volume tellement le morceau démarre au quart de tour. Cette chanson est très dense, il n’y a pas une seconde de répit, tout s’enchaine merveilleusement bien avec une sorte de micro-breakdown qui sert juste de tremplin pour un enchainement de grande classe !
Baptized in Blood s’ouvre sur un air de guitare sèche en bord de mer entrecoupé de blast ultra rapides. Cet air sera ensuite repris par une guitare électrique pour véritablement lancer le titre. C’est peut-être le plus brutal de l’album, le moins mélodique. Pourtant, il respire la fraîcheur et la nouveauté. Ça tient probablement de l’intro et d’un passage au milieu de la chanson reprenant cet air de guitare sèche. C’est comme s’il s’agissait d’un nouveau morceau qui commence avec un joli petit solo qui reprend l’air de la guitare sèche. Je ne sais pas exactement ce qu’ils veulent dire avec Cult of The Green, mais le vert leur va bien ! Le morceau est très lourd avec un passage comme ils savent si bien les faire : un gros coup de frein à main avant de mettre le pied au plancher, avant de s’arrêter à nouveau, puis de se remettre à jouer à fond ! L’enchainement avec Sacrificial Slaughter se fait très naturellement. Le morceau est lui aussi très rapide, puissant, impactant. La touche plus mélodique du début est toujours bien présente. Ce morceau est une balance quasi-parfaite entre agressivité et mélodie, entre puissance et douceur. On se fait écraser par un douze tonnes mais il va à 30 km/h. Il y a de nouveau de la guitare acoustique en pleine chanson. Cette fois, elle donne un ton plus solennel à la fin du titre.
Avant dernière piste, The Survival Protocol est là pour rappeler que Stillbirth est capable de faire des morceaux de pure folie avec un Lukas Slaminski au top avec sa basse, comme toujours ! Il permet de tenir la ligne directrice du groupe, de varier les riffs sans changer d’identité. Cette piste est juste géniale. Il y a tout dedans, des cris de cochons, des gros passages de bourrins et même un peu de douceur. Il y a des moments très lourds et d’autres d’une violence inouïe. Tout un chacun peut y trouver son moment préféré avant de tomber raide dingue de tout le morceau. L’album termine avec Kill to Rule, une ode à la bonne musique. Il n’est pas le plus extrême mais il est d’une étonnante régularité. Il garde un tempo constant sur toute sa durée, sans jamais baisser. Une fin en douceur vient couronner ces quelques 35 minutes de pure folie !
Sur cet album, les copains de Stillbirth montrent, une fois de plus, qu’ils sont capables de tout faire. Que ce soit en live ou sur album, ils vous bottent le cul et, perso, j’en redemande ! C’est un petit bijou qu’ils nous ont pondu pour égayer la fin d’année ! Pour moi, cet album pourrait bien être leur meilleur (même si je dois dire qu’il est très difficile de les classer). L’aspect plus mélodique apporte une touche différente à leur musique, sans jamais enlever de sa brutalité ou de son efficacité. La prod est, elle aussi, au rendez-vous. Le son est juste magnifique. Cet album est une pure merveille, à tout point de vue ! Il n’y a rien à faire, Stillbirth est juste trop fort, bravo messieurs !
N’attendez pas et rejoignez la brutal party ! Rendez-vous le 31 octobre dans les bacs des marchands de CDs qui ont du goût !





