The Halo Effect, Pain, Bloodred Hourglass
Kulturfabrik Kofmehl, Soleure (CH)
Date 2 février 2025
Chroniqueur Billy Stocco
Photographe Billy Stocco
https://kofmehl.net

On y est, on est dimanche et c’est le soir qu’a choisi The Halo Effect pour se produire en Suisse. Pour l’occasion, ils sont accompagnés de Pain menés par leur charismatique leader Peter Tägtgren et des Finlandais de Bloodred Hourglass et ça se passe à Soleure, à la Kulturfabrik Kofmehl.

On arrive devant la salle juste avant 18 h, à l’heure où les portes s’ouvrent. Il y a déjà pas mal de monde à faire la queue devant la salle, et oui, faut croire que le repas du dimanche chez mamie a été écourté pour l’occasion. Tout le monde s’engouffre dans la cour de la salle qui, d’ailleurs, a subi un petit lifting extérieur avec un nouvel endroit où l’on peut manger des repas servis par un food truck.

Ce sont les Finlandais qui ouvrent le bal avec leur death metal mélodique qui envoie déjà bien comme il faut. Ils ouvrent avec The Sun Still in Me et on remarque tout de suite qu’ils sont venus là pour en découdre. Malheureusement, ils sont très restreints en place et se retrouvent très serrés au centre de la scène entre leur batterie et celle de Pain, déjà installée. Malgré ce petit souci de place, ils réussissent à chauffer la salle, déjà bien pleine, comme jamais : le public répond présent en masse. Ils enchaîneront leurs classiques avec entre autres Drag Me in the Rain, Nightmares Are Dreams Too, Veritas pour ensuite finir avec le très apprécié Where the Sinners Crawl sorti en 2017 sur l’album Where the Oceans Burn. Le groupe a livré une très belle performance, il salue son public et quitte la scène, laissant la place au staff pour le changement de set.

La salle se plonge dans un bleu électrique et c’est Pain qui fait son entrée avec It’s Only Them, puis Don’t Wake the Dead, titre plutôt calme qui prépare le public à ce qui va suivre.

On rentre sérieusement dans le sujet avec Call Me, titre très connu car réalisé avec la participation de Joakim Brodén, chanteur de Sabaton. Malheureusement, il n’est pas là ce soir, et juste avant son couplet, Peter interrompt le concert en criant : « On a un problème, il nous manque un chanteur ! ». Les musiciens se regardent et Peter leur propose de chanter, mais aucun ne semble disposé à le faire, donc Peter fait un plouf-plouf, montre son guitariste du doigt et lui souhaite bonne chance. La musique reprend et la voix du guitariste choque littéralement toute la salle qui se met à hurler de joie. Car en plus de chanter juste, sa voix rappelle justement celle de Joakim.

Après les six premiers titres, le groupe sort un coup : ça sent le petit costume qui fait plaisir ! Les lumières se rallument et nous voyons Peter fringué comme Lorenzo, pour ceux qui ont la référence. Armé d’un bob hot-dog et d’une affreuse chemise à palmiers, il met le feu à la scène.

Puis il continue avec les très acclamés Same Old Song et The Great Pretender qui ont pour effet de faire sauter littéralement toute la salle. Puis le groupe revient sur scène vêtu de magnifiques costumes pour Go with the Flow. Le guitariste a des lunettes de ski à paillettes, un diadème et une grosse fourrure blanche sans manches, le bassiste, lui, a opté pour un modèle multicolore.

Le groupe quitte la scène et revient de façon beaucoup plus sobre et Peter nous demande si on aime le blues : mitigé, le public ne montre pas trop son enthousiasme. Il nous dit d’aller nous faire foutre, qu’ils vont quand même jouer du blues, les tabourets, ainsi que son chapeau de cowboy arrivent sur scène et débute Have a Drink on Me, qui sera suivi de Let Me Out.

Pour finir, le groupe quitte la scène une dernière fois, et on entend retentir cette célèbre mélodie qui nous annonce qu’il est l’heure de Shut Your Mouth. Accompagné sur scène par le mythique alien du clip du même nom, qui passe le morceau à faire des doigts à Peter puis se met à l’avant face au public pour rallier tout le monde à sa cause ; ça finit en apothéose, le public est visiblement conquis et Pain a prouvé encore une fois qu’il donne tout pour son public.

 

C’est au tour de The Halo Effect de faire son entrée, la salle plonge dans un vert très fluo et les musiciens font leur entrée sous les acclamations du public. Dès l’intro terminée, le groupe enchaîne directement avec son nouveau titre March of the Unheard qui est superbement accueilli par le public. On sent que le groupe est très heureux d’être là et enchaîne les titres Feel What I Belive, In Broken Trust et The Needless End. Le show est plus soft niveau visuel, tout à l’inverse de Pain, pas de costumes et de mises en scène mais énormément de jeux de lumière qui n’en restent pas moins efficaces.

Comme à son habitude, Mikael Stanne interagit énormément avec le public. Je ne vais pas vous énumérer tous les titres car il n’y a pas grand-chose à dire au niveau scénique à part que ça envoie méchamment, à noter qu’un pit s’est formé à ce moment-là du show, du coup je vous mets la setlist en bas. Le groupe termine avec Days of the Lost et quitte la scène pour revenir quelques minutes plus tard sous les encouragements du public pour nous jouer le fameux Shadowminds. À la fin du titre, le groupe salue le public, qui se met à chanter en chœur la mélodie du morceau joué juste avant, ce qui émeut visiblement les membres du groupe, en particulier le leader Mikael Stanne qu’on sait très sensible.

La soirée s’achève de cette manière, certains achètent encore un peu de merch, d’autres boivent une dernière bière afin de se donner du courage pour affronter le lundi qui arrive dans quelques heures.

Setlist The Halo Effect

Intro + March of the Unheard

Feel What I Belive

In Broken Trust

The Needless End

Detonate

Conditional

Cruel Perception

A Truth Worth Lying For

Become Surrender

What We Become

Gateways

Last of Our Kind

Days of the Lost

Shadowminds