Le Sunset Bar, qu’on ne présente plus, accueillait ce vendredi 24 janvier une soirée mettant le death metal à l’honneur. Le premier concert a commencé à 20 h pétantes avec un Lethal Technology bouillant ! Ils ont enchaîné les morceaux de leur album Mechanical Era, ouvrant les hostilités avec Forbidden Flesh, un titre qui annonce la couleur d’entrée. C’est technique, avec un chant clair envoûtant, contrasté avec un chant saturé bien agressif. Ils poursuivent avec Mechanical Era et The Final Day, des titres mettant en lumière le batteur (qui envoie à fond). Il y a quelques samples ici et là qui donnent un sentiment de dystopie, un peu comme si le monde allait sombrer dans le chaos (à cause de la technologie), notamment au début de Factory. Cette chanson alterne des passages plus lents et d’autres plus rapides, montrant toute la versatilité de cette formation valaisanne. Ensuite, New Hope et Steel Body ont continué de chauffer les nuques du public avant de finir avec Digital God. Un final tout en puissance pour une prestation au top ! Les membres du groupe étaient tous contents d’être sur scène et leurs bonnes ondes étaient de bon augure pour la suite.
Le groupe suivant, Tempt Fate, est une formation de death metal venue de Toulouse. Ils commencent très fort avec Secret Skin, un titre avec une jolie influence thrash metal. Les morceaux suivants, G.I.D, Gods Ends Here et Filth of Life, sont tous issus de leur dernier disque Holy Deformity. Pour dire les choses simplement, c’est une monstre boucherie ! Ils ont fait forte impression avec des riffs de guitare surpuissants et un super contact avec le public. Le show se poursuit avec Grindfate, Erlebnis et Holy Deformity. Le style reste le même, ce qui n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Les musiciens sont tous très bons, les compos super efficaces. Leur avant-dernier titre, Human Trap, est tiré de leur premier album du même nom. Cette chanson est encore plus puissante que les autres, ce qui n’est pas peu dire. Petrified Commitment, toujours de cet album, est venu mettre un point final à un show de haut vol. Un grand bravo à ces messieurs pétris de talent !
Pour finir en beauté, Exocrine a offert une représentation mémorable. Eux aussi faisaient leurs premiers pas en Suisse et ils savent marcher, définitivement. Ils tournent pour promouvoir leur dernier album Legend et ont commencé par le morceau du même nom. C’est du technical brutal death qui tabasse sans répit. Le seul moment de « pause » laisse entendre quelques notes de saxophone. Ni une ni deux, ça repart à mille à l’heure. La tempête de notes ne fait que commencer alors que le quatuor bordelais nous plonge en plein milieu du Maelstorm. Tout aussi technique et brutal. L’intensité de la chanson n’a pour égale que la force du vent d’où vient son nom. The Hybrid Suns, Dying Light et Blast, provenant toutes trois de l’album Hybrid Suns sont un peu plus mélodiques et moins rugueuses que les autres (on pourrait dire douces mais ça ne serait que trop trompeur). Le titre suivant est dédié à un monstre marin mythologique, j’ai nommé The Kraken. À l’image de la bête, les musiciens ont l’air habités, ils sont dans leur monde et semblent jouer tellement facilement alors que ça ne l’est certainement pas. Hayato est un très bon titre avec des riffs de grattes plus efficaces, légèrement moins technique que les autres chansons (mais ça reste du Exocrine). Le concert se termine avec Life et Warlock de leur dernier album. Ça part dans tous les sens, c’est supersonique. C’est ce qu’on peut appeler finir en beauté !
Une soirée de pure folie avec trois groupes au top, un public qui comme d’habitude est au rendez-vous. Le son, les lumières et l’organisation sont à saluer, tout était fantastique, ce qui est toujours le cas au Sunset. Il n’y a qu’une chose à dire, « On en veut plus« !