The Night Flight Orchestra
Give Us the Moon
Genre AOR/pop metal
Pays Suède
Label Napalm
Date de sortie 31/01/2025

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Plus de trois ans après la sortie de son prédécesseur, Give Us the Moon, le septième et dernier album de The Night Flight Orchestra, voit enfin le jour. Il faut bien avouer que l’existence même du groupe aura été mise à rude épreuve avec le départ inopiné de son guitariste et membre fondateur David Andersson, décédé le 14 septembre 2022 des suites de troubles mentaux liés à l’abus d’alcool notamment. Pour rappel, le guitariste de Soilwork avait fondé The Night Flight Orchestra avec Björn Strid, le chanteur du même groupe, à la suite de l’amour commun que les deux musiciens portaient à l’AOR. Le groupe suédois est parvenu à surmonter cette pénible épreuve en accouchant de Give Us the Moon de haute voltige.

Dès les premières secondes d’écoute, l’auditeur embarque dans un voyage spatial au son d’une annonce aéroportuaire de trente secondes. Dès les premières mélodies, The Night Flight Orchestra démontre qu’il n’a rien perdu de son savoir-faire. Les Suédois puisent leurs influences dans les années 80. La voix de Björn Strid est plus puissante que jamais comme l’illustre le redoutable Way to Spend the Night ou Cosmic Tide, interludes plus rock parmi les treize titres de l’album. Car il faut bien avouer que le mariage des riffs de guitares s’accordent surtout au rythme des gammes sonores des claviers de John Lönnmyr comme le démontre le titre Give Us the Moon. On nage au beau milieu des années 80 avec des sonorités qui font penser à Tears For Fears avec des guitares survitaminées. Fort heureusement, le mariage entre cette pop et le metal est une recette qui fonctionne et les soli de guitare de la paire formée par Sebastian Forslund et Rasmus Ehrnborn font des merveilles. Le groupe se permet même des incursions dans le funk et le disco avec l’étonnant A Paris Point of View. Le groupe mêle parfaitement l’auto-dérision avec de grandes capacités musicales. Il faut donc bien accrocher ses ceintures et continuer à planer avec Runaways, véritable clin d’œil aux velléités du hard FM des années 80 avec ses harmonies et son refrain entêtants. Dans ce contexte, il ne faudrait pas sous-estimer l’apport des deux choristes habillées en hôtesses de l’air que sont Anna Brygard et Äsa Lundman qui appuient là où ça fait… un bien fou.

Le vol est de longue durée. Et ce n’est certainement pas par hasard si le 13e et dernier titre Stewardess, Empress, Hot Mess (and the Captain of Pain) dure 7:47 comme le nom d’un certain Boeing… Prêt à embarquer ? Attachez vos ceintures !