End of Mankind (Antérieur à la Lumière)

End of Mankind, formé en 2015 est l’héritage direct d’Eternal Majesty que j’ai déjà eu l’honneur de chroniquer il y a peu. Après un 1^er EP intitulé Faith Recoil en 2016 et un 1^er album, Faciem Diaboli, en 2019, nous les retrouvons aujourd’hui, mélange ingénieux et mature qui aura bien bougé par ailleurs en 2020, pour sortir Antérieur à la lumière, fort d’un nouveau line-up aux influences BM de la première heure tels que Dark Throne, Mayhem ou encore Emperor.

En neuf titres, la formation parisienne met en relief la noirceur originelle et le fléau que représente une humanité à l’agonie comme une vérité froide et tranchante, au-delà de tous les discours, bien loin de l’espérance proclamée partout, à tous les niveaux d’une société décadente.

Vaine est l’espérance, vil est notre instinct, noire est notre humanité. En résumé, Antérieur à la lumière est une vérité musicale à la fois brutale et contemplative avec des passages somptueux tour à tour puissants, intelligents et délicieusement mélodiques. Un régal.

Outrenoir, Géhenne et  Golgotha nous amènent à voyager dans nos ombres, à nous interroger sur « notre dignité de vivre ou de mourir » (1957), quand Step towards Oblivion nous pousse irrémédiablement dans l’oubli. Bien amer constat…

Un Black Métal fataliste, superbe, à la production irréprochable, froide et claire. Un bijou du fleuron français à découvrir et à écouter sans aucune lassitude.