PERSEIDE, Bind Torture Kill, Les Bracos, The Roadies of the D, Princesses Leya, Loudblast
Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain), France
Date 2 août 2024
Chroniqueur Emy Ruiz
Photographe Emy Ruiz / Jordan Fonvieille
https://www.sylakopenair.com

Pour ce premier acte, je vous emmène donc avec moi pour ouvrir le festival ! Pour ceux qui ne le sauraient pas, le Sylak a quelques spécificités pour sa soirée d’ouverture : une scène mobile plus petite que celle qui servira les jours suivants, placée aux abords de la scène principale, des groupes suggérés par les bénévoles et sa traditionnelle soirée mousse ! Bref, que de bonnes choses au programme. Et un point mérite d’emblée d’être souligné : le public était au RDV en ce vendredi après-midi ! Autre point qui mérite clairement d’être souligné : au Sylak, on respire ! Le festival affiche sold out mais l’espace est aéré car la jauge fixée par les organisateurs est raisonnable. Ils sont là pour nous faire plaisir, pour se faire plaisir mais pas de folie des grandeurs.

Dès l’ouverture, j’ai donc eu le plaisir de retrouver les copains de PERSEIDE (que j’avais vu l’année passée au Panic Fest). Toujours aussi efficace, les quatre lyonnais ont ouvert devant un public qui a répondu présent. Adrien, dans son élément comme toujours, donne tout sur scène pour le plus grand plaisir de nos oreilles !  Si vous ne connaissez pas PERSEIDE, foncez les écouter (notamment leur dernière nouveauté : Falling Down) : vous ne serez pas déçus par l’énergie et la puissance déployées. Et en plus : ils sont adorables. Preuve en est avec cette interview réalisée l’année passée que vous pourrez retrouver ici : Interview Perséide – Metalalliance (metalalliancemag.ch) !

C’est ensuite au tour de Bind Torture Kill d’entrer en scène. Le public, toujours aussi massif, se déchaine sur le hardcore du groupe rhônalpin ! BTK vient défendre son prochain album, Sauvagerie, dont la sortie est prévue à l’automne. Et ça marche : la fosse est en transe et tout le monde ressort de ce concert plein de sueur (et certainement pas que de la sienne).

La curiosité des festivaliers est titillée par l’installation du groupe suivant : Les Bracos. Tête de poisson et filets de pêches en ornement sur la scène, j’entends déjà John the Fisherman de Primus résonner dans ma tête. Et là, c’est la super bonne surprise : une putain de contrebasse s’impose sur scène (sans pour autant écraser les autres instruments) et le chanteur donne tout de suite le ton. Il est extrêmement drôle et le caractère franc-comtois du groupe confirme cette authenticité ! Et musicalement, c’est bon en plus ! Bref, une bonne scéno, une identité claire, de la bonne zik et de l’humour, il ne m’en faut pas plus pour passer une bonne soirée.

Arrive ensuite un groupe que j’attendais de voir depuis quelques temps : The Roadies of the D. Il faut dire que je suis une énorme fan de Tenacious D et qu’on ne risque pas revoir le Saxaboom et le Megaboom de sitôt… Leur récente mise en pause m’a d’ailleurs été des plus pénibles (franchement, la vanne de KG était plutôt bonne… tout remettre en question pour ça présage d’autres problèmes plus importants entre Jack Black et son acolyte Kyle). Bref, revenons-en à nos petits moutons : grande fan de Tenacious D, je me réjouis d’avoir un cover band d’un de mes groupes préférés en festival. Et dieu sait que les cover band font polémiques… Après quelques petits problèmes techniques (qui ont d’ailleurs concerné d’autres groupes auparavant), le duo s’installe et là c’est l’instant de vérité ! Et c’est un franc succès : musicalement c’est bon et la voix est vraiment impressionnante. Elle est clairement dans la lignée de celle de Jack Black sans pour autant être dans l’imitation ou la caricature. The Roadies of the D s’offre même le luxe d’une petite reprise de Pantera (témoignant de son goût pour la très bonne musique) au milieu d’un set 100% Tenacious D (et alors je me suis régalée sur Master Exploder). Seul bémol selon moi : le son n’était clairement pas au top. Il y a comme du larsen sur la voix, et vu ce que j’ai écrit juste avant, c’est vraiment dommage. Cela n’entache en rien le talent du groupe ! The Roadies of the D est un véritable groupe de musiciens passionnés et n’est clairement pas une pâle copie de l’original.

Le groupe suivant n’a laissé personne indifférent. Princesses Leya, pour ceux qui ne le savant pas, c’est un groupe drôle ! Mené par une main de maitre par le beau Dédo, issu du Jamel Comedy Club, le groupe propose une prestation parfaitement adaptée à un vendredi soir au Sylak. Mêlant musique et humour sur un format tirant parfois limite sur le sketch, le mélange n’a pas semblé séduire tout le monde dans le public, même si la foule amassée à la scène était à fond dans le concept. Il n’empêche que le Sylak se veut festif pour sa soirée d’ouverture, et qui mieux que Princesses Leya, son énergie, ses vannes et sa musique pour ambiancer la foule ? C’est donc un grand oui. Tellement grand que j’en ai même oublié d’aller faire des photos !

La soirée se termine ensuite, non pas paisiblement, mais dans un registre tout autre avec Loudblast. On sait Stef Buriez très abordable et sympathique mais on adore le voir sur scène dans un autre mood ! Avec 40 ans de carrière, Loudblast est clairement un acteur dominant du Metal français qui n’a plus rien à prouver. Et le set le confirme : Loudblast attire les foules et c’était vraiment le choix idéal pour clore la soirée.

En somme, magnifique ouverture pour cette nouvelle édition du Sylak qui remplit toutes ses promesses (et vous le verrez dans les deux prochains live report dédiés aux autres jours du festival : ça va être riche en émotions, entre déceptions, découvertes et retrouvailles) ! Bravo à l’équipe organisatrice pour ce vendredi qui lance cette quatorzième édition en grande pompe et merci pour l’accueil toujours aussi exceptionnel.