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Portrait est un groupe de heavy metal suédois formé en 2006 à Kristianstad. Depuis ses débuts, il s’est distingué par son style musical qui puise ses racines dans le heavy metal traditionnel, tout en intégrant des éléments de metal sombre et occulte. Leur premier album éponyme, sorti en 2008, a rapidement attiré l’attention des amateurs de metal grâce à ses riffs puissants et ses compositions complexes.
Au fil des ans, Portrait a sorti plusieurs albums acclamés par la critique, notamment Crimen Laesae Majestatis Divinae en 2011 et Crossroads en 2014, consolidant sa réputation sur la scène metal internationale. Le groupe est connu pour ses performances live intenses et son engagement envers une esthétique sombre et mystique, souvent comparée à celle de groupes légendaires comme Mercyful Fate et King Diamond.
L’album The Host explore principalement les thèmes de l’occultisme, de la sorcellerie et des combats à l’épée, le tout dans un cadre musical heavy/power metal intense. Il s’agit d’un album conceptuel dont l’histoire se déroule en Suède au 17e siècle, suivant un protagoniste en quête de vérité et de force dans un monde empreint d’injustice et d’hypocrisie.
Cet album concept dure 1h14’11 » et va passer à l’écoute aussi vite que la vitesse de la lumière. L’ouverture avec Hoc Est Corpus Meum nous plonge directement dans une atmosphère sombre et angoissante, idéale pour mettre en scène le reste de l’album. J’ai trouvé que l’écouter dans une pièce sombre et éclairée par des bougies renforçait parfaitement l’expérience. L’idéal serait de se retrouver dans une salle d’armes d’un château.
La première véritable chanson, The Blood Covenant, démarre avec un impressionnant solo de guitare et propose une structure heavy/power metal dynamique avec une batterie énergique, des cris aigus, des solos de guitare excellents et un refrain mémorable. The Sacrament se distingue par ses riffs de guitare puissants et ses variations vocales. Oneiric Visions offre une ambiance épique portée par les riffs de guitare, la basse et la batterie, avec une profondeur vocale accrue par moments. La power ballad One Last Kiss suit, mêlant moments doux et passages plus heavy, et contient un superbe solo de guitare.
Treachery marque le retour du heavy metal avec des remplissages de batterie impressionnants et des voix aigües. Avant le solo de guitare, le tempo ralentit un peu, puis reprend de plus belle avec le retour des voix. Sound the Horn commence par un bruit de lame d’épée, se présentant comme une chanson idéale pour un cri de bataille. Dweller of the Threshold est une piste plus rapide avec un solo de guitare éblouissant qui rappelle le Mercyful Fate des années 80. C’est mon titre préféré de cet album. Die in My Heart se distingue par un travail de guitare remarquable avec plusieurs petits solos tout au long de la chanson et des inflexions vocales variées. Voice of the Outsider démarre avec une batterie seule, avant que les guitares et la basse n’entrent en jeu. Le chanteur adopte des tons plus bas, accompagnés de lignes de basse captivantes en arrière-plan pendant le solo de guitare qui font fortement penser à la voix de Bruce Dickinson sur son dernier album solo, The Mandrake Project . From the Urn offre encore des solos de guitare spectaculaires et des voix aiguës à la manière de King Diamond, avec une ambiance mystérieuse et hantée. The Men of Renown débute par un solo de guitare suivi de l’ensemble des instruments, avant que le chanteur n’intervienne. Sword of Reason est une chanson extrêmement rapide avec un batteur en pleine frénésie. Enfin, The Passions of Sophia, le titre le plus long de cet album avec ses 11’27 », commence comme une ballade douce mais change de ton pour devenir une chanson heavy, avec un interlude de guitare acoustique et une voix narrative ajoutant une touche mystique. Elle se transforme ensuite en une mélodie de style oriental avec de superbes lignes de basse, contenant de nombreux détails intéressants et captivants.
Cet album plaira particulièrement aux amateurs de heavy metal avec des paroles mystiques et occultes. Le chanteur Per Lengstedt rappelle beaucoup Bruce Dickinson et King Diamond dans ses travaux solo par sa polyvalence et ses différentes voix. Les guitaristes Christian Lindell et Karl Gustafsson se démarquent par leurs solos et leur travail de guitare remarquables dans chaque chanson. Le bassiste Fredrik Petersson et le batteur Anders Persson apportent également complexité et richesse au son global de l’album.
Avec son nouvel et sixième album The Host sorti le 21 juin 2024, Portrait continue de repousser les limites du genre, offrant des compositions riches et thématiques qui explorent des territoires musicaux toujours plus profonds et obscurs.
