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Depuis 1993, le groupe était en standby. Summon Thy Demons est donc l’album de la résurrection.
Pas moins de dix titres, tous proches ou dépassant les cinq minutes, dans la pure tradition du thrash, on est à la maison et pourtant, Mezzrow nous embarque dans son univers.
Les deux premiers morceaux sont bien ficelés et donnent envie de headbanger. Les changements de rythmes sont parfaitement exécutés : répétitions, riffs lourds, variations du niveau sonore de la voix de Uffe Pettersson permettent d’apprécier les nuances de la batterie de Jon Skäre. Ils savent jouer, et ensemble !
Au milieu de Summon Thy Demons, l’instrumental nous sort d’une écoute à une oreille pour y replonger les deux, comme une nouvelle intro qui nous dépayse avec délice. La voix presque parlée du chanteur nous accompagne à la fin du morceau, ce qui me fait hésiter sur mon titre préféré de l’album. En effet, je crois qu’il s’agirait de What Is Dead May Never Die, mais pourquoi ? Une madeleine nommée Tomorow Never Dies, de Sheryl Crow : rien à voir. Mon amour de GOT pour le rappel du titre du troisième épisode de la deuxième saison : pas assez de musique. Une histoire de BO de Fortnite : mais de mon côté cela serait plutôt Always Die. Eh bien, je pense que j’aime juste ce morceau car il est bon, léger et qu’il a un refrain qui fait du bien. Que demander de plus ?
Après cet interlude, on repart sur un rythme effréné, enfin un solo bien trempé de guitares mais trop court, ça monte, ça descend et on reste sur notre faim, plutôt bon signe mais on en veut plus. Conny Welén (basse), Magnus Söderman (guitare), Ronnie Björnström (guitare) sont présents et ils assurent.
Le délicat bip du début de On Earth as in Hell nous happe, l’intro est un peu plus longue et bien cool, 1’06 pour un morceau 5’20. La voix est d’un thrash classique, ce qui n’est pas pour déplaire mais arrive à nous tirer vers d’autres horizons, un doux équilibre entre la zone de confort et l’exploration aventureuse. Les ajouts de la prod sont bien présents mais servent le morceau. Je vous ai dit que cette prod est impeccable ? C’est fait. Franchement, propre avec quelques variations et sonorités qui complètent la technique des musiciens. Blackness Fell upon the World ajoute par son intro guitare un peu de délicatesse dans ce monde de brutes, j’adore les riffs qui arrivent juste après et la voix différente de ce qu’elle est sur le reste du titre pendant le premier couplet. Même si on sent une recette derrière tout ça, les morceaux n’ont pas tous le même pattern, la preuve en est avec Dark Spirit Rising où Uffe Pettersson attaque directement. On déguste quelques petites cymbales à 4’28, Jon Skäre a peut-être trois bras… juste une pause instrumentale suspendue avant de repartir. Et à nouveau des changements de rythmes parfaits. Les vinyles sont mauves, rouges ou noirs et rouges, couleur de la pochette de l’album et j’ai une folle envie de les voir sur scène. Un petit bémol sur les clips, avec leur fond vert, mais…
Un rendez-vous à prévoir puisqu’ils ont signé une tournée européenne avec Dreamtide Music Management & Agency.