Evergrey
Escape of the Phenix
Genre Progressive Metal
Pays Suède
Label AFM Records
Date de sortie 26/02/2021

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Evergrey, groupe mythique de la scène Prog suédoise, est de retour deux ans seulement après la sortie de The Atlantic (2019). Un nouvel album, Escape of the Phenix, avec un line-up qui semble enfin stabilisé depuis 2014. L’ironie du sort est qu’après quelques va et vient, la formation actuelle est sensiblement celle des années 2003 à 2010, avec, pour vous repérer un peu, Henrik Danhage (guitare), Jonas Ekdal (batterie), Johan Newman (basse), Rickard Zanders (synthé).

Toujours emmenée par Tom S. Englund (guitare – chant), le groupe propose un style qui a évolué avec les tendances du Metal actuel, incluant quelques touches de Djent à ses compositions, avec une belle  maturité d’écriture… Un Tom au meilleur de sa forme, avec son chant clair reconnaissable entre tous… Et je n’avais pas écouté Evergrey depuis In Search of Truth, en 2001. L’album démarre dans le vif du sujet avec un véritable mur sonore avec Forever Outsider, une rythmique à headbanguer à se péter les cervicales. Ce qui frappe au premier abord est l’accordage très grave de l’album. Nous y étions habitués avec ce groupe, mais là, c’est du lourd! Une évolution de pair avec le Metal moderne, je trouve. Nerveux, Heavy et atmosphérique, avec ses solos épiques toujours aussi impeccables.

Le tempo ralentit ensuite avec une Power balad Where August Mourn, puissante et cosmique, aux belles ambiances au synthé. Une jolie balade suit, Stories, qui démontre toute l’évolution vocale de Tom, au travers des douze albums studio de Evergrey. Un chant puissant, tout aussi Heavy au besoin et subtil autant que nécessaire. Pour le (vieux) fan qui renoue avec ses coups de cœur de jeunesse, ça prend au tripes. L’album est dans son ensemble bien rythmé, alternant riffs brutaux et lourds, chorus puissants, atmosphères aériennes, cosmiques. Un beau travail d’écriture signé Tom et Jonas. Une petite touche à la Soilwork (époque Stabbing the Drama) un peu, avec l’intense Eternal Nocturnal, au refrain accessible qui reste en tête qui d’ailleurs a donné un clip vidéo.

Un peu dense à écouter d’une traite, mais un sacré voyage. Attendez-vous à quelque chose qui gagne en intensité par rapport à l’album précédent (car oui, avant d’écrire, j’ai un peu rattrapé mon retard d’auditeur). Une belle claque !