MSG
Universal
Genre classic hard rock
Pays Allemagne
Label Atomic Fire Records
Date de sortie 27/05/2022

Site Internet

Michael Schenker, 67 ans, ne veut rien lâcher et se sent encore prêt à monter au combat. C’est plutôt une bonne nouvelle, voire LA bonne nouvelle. Parce que ces dernières années, on ne peut pas dire de l’ex-petit prince de Scorpions ou le grand prodige d’UFO ait justifié sa kolossale réputation. Oui, c’est un fait : l’ange blond des brumes d’Hanovre nous l’avait fait trop souvent à l’envers avec des albums soporifiques et des prestations scéniques indignes.

2022, l’année de la rédemption ? Des bonnes résolutions ? Peut-être ! Avec Universal (et sa cover cliché !), le « vieux » Schenk semble avoir retrouvé sa science du riff et son inspiration dans les soli. Suffisant pour lui donner l’absolution, le grand pardon ? Certes non ! Le problème, avec le caractériel Allemand, c’est son éternelle appétence pour les guests. Cela nuit à la cohésion générale et ne sous-entend jamais une machine de guerre scénique. Dans le cas précis d’Universal, son obsession pour les anciens Rainbow de son… disons ex-rival Ritchie Blackmore est quasi pathologique ! Tony Carey, Bob Daisley, Bobby Rondinelli et Ronnie Romero… le compte est bon. Dans le cas de Romero, on peut même se demander comment ce chanteur chilien de division deux a pu séduire ces très grands guitaristes. Un bon caractère ? Un salaire moyen ? Comprenne qui pourra…

De Rainbow, il en est encore question sur la plage quatre avec la réussite de cet album : A King Has Gone avec Michael Kiske, le hurleur d’Helloween. La référence à Rainbow Rising de 1976 (un monument universel du hard rock !) est d’une rare évidence. Plagiat ? Non, hommage ! Même si l’ombre de « little big man » plane sur ce morceau épique et finalement émouvant.

Michael Schenker est de retour. Avec enfin quelque chose de probant. Même si on se situe encore assez loin de sa folle flamboyance lors de la période bénie de MSG entre 1980-1984, l’effort est beau. Passera-t-il le cap du jugement scénique ? On n’y mettrait pas sa main à couper…