Omnium Gatherum
May the Bridges We Burn Light the Way
Genre melodic death metal moderne
Pays Finlande
Label Century Media
Date de sortie 07/11/2025

Site Internet

Omnium Gatherum signe un nouvel album ramassé, mélodique et nerveux où un concept de “street stories” où fraternité, désillusion et rébellion s’entrechoquent sur un melodeath à crochets, claviers expressifs et guitares chantantes.

Formé en 1996 à Karhula (Finlande), Omnium Gatherum s’est forgé une identité singulière au carrefour du heavy traditionnel, du melodeath façon Gothenburg et d’un sens mélodique/progressif assumé ; une voie souvent qualifiée (avec humour) d’“Adult-Oriented Death Metal”. May the Bridges We Burn Light the Way marque leur 10e album, proche du cap des trente ans d’existence, le line-up actuel est composé de Jukka Pelkonen (chant), Markus Vanhala (guitares, chants clairs), Aapo Koivisto (claviers), Mikko Kivistö (basse, chants clairs) et Atte Pesonen (batterie).

L’enregistrement a eu lieu de janvier à mars 2025 au Sonic Pump Studios d’Helsinki, au Inka Studio d’Orimattila et au Solnasound de Stockholm. Il est produit par Jens Bogren, co-produit par Markus Vanhala et Björn “Speed” Strid (qui a coaché/co-produit les voix et mené des “gang shouts”). Petite anecdote geek : certaines voix ont été captées sur la SSL utilisée pour Innuendo de Queen !

Les structures sont resserrées, les refrains frontaux, les leads “à la Vanhala” très chantables. Cet album est un “all killer, no filler” qui penche un peu plus vers le heavy qu’Origin. Au niveau rythmiques et dynamiques, on assiste à l’alternance d’up-tempos et de mid-tempos appuyés, de breaks nets et de transitions fluides : 40 minutes qui filent sans gras. Les claviers et atmosphères soutiennent les refrains, intros/outros pour poser le décor urbain du concept “stories from the streets”. Le growl articulé, les touches claires en renfort et les textes plus directs que par le passé délivrent des portraits de “rêveurs, démons, menteurs, errants”.

May the Bridges We Burn Light the Way (1:38 : instrumental) est la vignette d’ouverture mélancolique : motif récurrent, tension instantanée qui annonce un format court et incisif. My Pain (4:53) est le single immédiat avec ses couplets tendus, grand refrain porté par des backs clairs. Le texte oppose trahison quotidienne et quête de renaissance. The Darkest City (6:55) est la pièce la plus prog avec ses montées successives, ses claviers narratifs et un final cathartique. La ville devient personnage principal. Le morceau Streets of Rage (3:58) est le banger le plus direct avec ses riffs carrés, ses breaks courts et son mantra de rage qui colle au concept urbain. Road Closed Ahead (4:01: instrumental) est le closer ample et cinématographique où la caméra s’éloigne, la route se ferme… et l’on relance le disque.

Ce nouvel album d’Omnium Gatherum est concis et sûr de lui. Il concentre l’ADN d’OG par ses mélodies entêtantes, son groove percutant, sa production haut de gamme et un angle lyrique plus terre à terre que jamais. Parfait pour qui aime le melodeath moderne où brutalité et beauté avancent main dans la main.