Helloween
Giants & Monsters
Genre power metal
Pays Allemagne
Label Reigning Phoenix Music
Date de sortie 29/08/2025

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Helloween revient avec Giants & Monsters, un dix-septième album qui confirme que le power metal peut encore rassembler, surprendre et briller. Entre épopées progressives, hymnes instantanés et performance vocale trois étoiles, le groupe allemand prouve une fois de plus qu’il n’est pas une légende du passé, mais bien une force toujours vivante, actuelle, et même joyeusement contagieuse.

À travers Giants & Monsters, Helloween explore des thèmes classiques mais revisités avec fraîcheur : l’élévation, la chute, la lutte intérieure, les forces mythologiques qui nous traversent. L’album respire l’enthousiasme, la lumière, mais aussi la grandeur, dans la plus pure tradition du power metal épique et mélodique.

Helloween livre ici un album cohérent, inspiré et fédérateur, porté par un line-up cinq étoiles avec Kiske, Deris, Hansen, Weikath, Gerstner, Grosskopf et Löble

Dès les premières secondes, l’album impose un souffle héroïque avec un galop épique sur Giants on the Run. Riffs ciselés, mélodies accrocheuses, solo flamboyant, et un chant alterné entre Andi Deris et Kai Hansen qui fonctionne à merveille. Ce morceau est une porte d’entrée flamboyante dans l’univers de l’album : ambitieux, énergique, et finement produit.

Avec Savior of the World, c’est le power metal à grande vitesse avec un morceau 100 % ADN Helloween : tempo élevé, refrains taillés pour les arènes, et une performance vocale éblouissante de Michael Kiske. Ce titre rappelle les grandes heures de la saga Keeper of the Seven Keys, avec une touche moderne bienvenue. C’est le type de chanson qui déclenche des pogos… avec le sourire.

Avec Universe (Gravity for Hearts), c’est une odyssée progressive de huit minutes maîtrisée, entre passages aériens, breaks dynamiques et lignes vocales envoûtantes. Une construction en montagnes russes qui ne lasse pas, au contraire : elle démontre la capacité du groupe à oser, à explorer, tout en gardant l’auditeur embarqué jusqu’au bout. Probablement le morceau le plus profond de l’album, aussi bien musicalement qu’émotionnellement.

Difficile de ne pas souligner l’art du chant à trois voix et l’exceptionnelle complémentarité entre Kiske, Deris et Hansen. Le chant alterne entre puissance, clarté et énergie brute. Leurs interventions s’enchaînent sans jamais sonner forcées, et renforcent chaque morceau avec richesse et relief. On retrouve l’alchimie déjà amorcée sur l’album éponyme de 2021, ici encore plus fluide.

L’instrumentation à trois guitares avec le trio Weikath / Gerstner / Hansen livre un travail d’orfèvre : les guitares s’entrelacent avec finesse, entre harmonies jumelées, solos fulgurants et riffs percutants. La section rythmique Grosskopf / Löble apporte stabilité, groove, et une assise solide sur les morceaux les plus exigeants. Le son est moderne, clair, puissant… mais toujours organique.

Les citrouilles n’ont jamais été aussi vivantes qu’avec Giants & Monsters. Même si l’album n’est pas une révolution, il est solide, sincère et exaltant. Il ne cherche pas à écraser le passé, mais à le célébrer tout en avançant. Pour les fans historiques comme pour les nouveaux venus, c’est une réussite éclatante.

À écouter fort. À chanter plus fort encore.