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Frantic Amber est un groupe suédois de death metal mélodique fondé en 2008, à Stockholm, par la guitariste Mary Säfstrand. Initialement conçu comme un projet entièrement féminin, le groupe a évolué pour inclure des membres de diverses origines notamment suédoise, danoise, japonaise et colombienne, voulant refléter une identité multiculturelle. Le groupe a aussi vu passer quelques membres masculins notamment derrière les fûts, mais aujourd’hui, il est à nouveau 100 % féminin, la formation actuelle comprenant Elizabeth Andrews au chant, Mio Jäger à la guitare, Madeleine Gullberg à la basse et Laura Hernandez à la batterie.
Death Becomes Her est un album concept audacieux centré sur des tueuses en série historiques. Au fil des morceaux, le groupe retranscrit les récits sombres de ces femmes meurtrières.
Quelques exemples :
Jolly Jane nous raconte l’histoire de Jane Toppan, une infirmière qui faisait des expérimentations avec de la morphine sur ses patients, elle a reconnu en avoir tué 37 entre les années 1885 et 1901.
Angel Maker fait référence à Amelia Dyer, connue pour avoir tué entre 200 et 400 nourrissons par étranglement. Elle a été pendue le 10 juin 1896.
Black Widow évoque des femmes ayant tué leur partenaire.
Il y a deux écoles : toutes ces tueuses en série passionnent certaines personnes ou glacent le sang des autres, mais en tout cas, elles donnent des histoires passionnantes à retranscrire et collent parfaitement avec le style de Frantic Amber.
Dans ce nouvel album, le groupe arrive à fusionner des éléments de death metal mélodique, de black metal, et des parties symphoniques. On y trouve même un morceau très court, Gore Candy, qui est pour moi un petit clin d’œil au grindcore. Dans le titre In The Garden of Bones, l’intro est d’un style oriental très mélodique et la chanteuse nous offre une voix claire qui contraste très bien avec le chant guttural abyssal qu’elle donne dans le reste de l’album. The Butcheress ouvre quant à lui sur un tempo très carré, ponctué par des solos intergalactiques et des riffs aiguisés à mort. Death Becomes Her, le titre éponyme de l’album, commence par une intro mélancolique après laquelle Elizabeth vient poser son growl bien gras sur une mélodie très aérienne, puis le rythme accélère pour devenir frénétique, enfin des chœurs angéliques se mêlent à tout ça, donnant à l’auditeur une expérience unique qui vaut le détour. Ce titre est sûrement le plus complexe et abouti de cet album.
Pour conclure, ce nouvel album, comptant 11 titres pour presque 50 minutes de plaisir, est une grande réussite. Frantic Amber nous fait voyager avec puissance dans le monde des femmes tueuses et nous donne envie de s’intéresser à ces femmes qui, à l’époque, ont foutu la chair de poule à des centaines de personnes et tué pas mal de monde. Pour ma part, je me suis penché sur l’histoire de Jane Toppan grâce à cette chronique. Cet album sera à coup sûr une des meilleures sorties du genre en 2025. Je conseille cette pépite aux fans de Crypta, Aephanemer, Synlakross, Introtyl et Arch Enemy.
