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Aujourd’hui, direction l’Allemagne, plus précisément la Rhénanie du Nord-Westphalie, dans les alentours de Düsseldorf, pour découvrir un groupe très prometteur : Unhallowed Deliverance, qui nous offrait son premier bébé le 10 mai 2024. Oui, il est vrai que ça fait bientôt un an, mais il peut malheureusement arriver que l’on passe à côté de super pépites, surtout après cette année 2024, très chargée en albums cinq étoiles.
Le groupe a été formé en 2017. On y retrouve Arthur Haltrich derrière le micro, Dominik Klimat à la guitare, Markus Brouwers à la base, Szymon Skiba à la guitare et Philipp Thielen à la batterie. Ces trois derniers soit font partie de Stillbirth, soit ont joué pour lui en live. Le groupe sort un single en 2023, puis l’album l’année suivante, le tout de manière indépendante.
L’album se nomme Of Spectres and Strife, contient neuf titres et dure un peu plus de 43 minutes. Ça peut sembler beaucoup, mais après écoute, vous allez en redemander et finalement trouver ça court, vu la qualité proposée par cet album.
Ce dernier s’ouvre avec Waking the Spectres : un homme chante calmement sur quelques lignes de guitare acoustique pour nous amener sur la violence de They Will Eat Us Raw qui nous révèle la voix fantastique du charismatique Arthur. Ça part plutôt à un rythme tranquille pour s’accélérer au fur et à mesure du titre, par ailleurs parsemé de breakdowns, jusqu’à devenir super rapide. Sur la fin du morceau, les parties rythmiques partent en solo intergalactique pour finir sur un breakdown accompagné d’une petite démonstration de chant juste incroyable, à se demander même à quel moment il respire, ou même par où. On a la même image ? Continuons la découverte de cet incroyable album avec We Slither qui est clairement fait pour la scène, l’envie de headbanger se fait ressentir dès les premières notes, ainsi que celle de se taper le poing sur la cuisse à chaque coup de caisse claire.
Treatise on the Lowest Form of Man et Hope, Drowning font partie de mes morceaux préférés, même s’il est très difficile de choisir devant une telle qualité d’écriture et de composition, qui touchent à la perfection pour tout amateur de brutal death/slam deathcore. Un peu plus loin, on retrouve Devil in the Basement, qui, pour moi, transpire un peu Slipknot au niveau de la batterie : on n’a pas trop de mal à imaginer le grand Joey Jordison derrière les fûts, et, honnêtement, je trouve que ce genre de rythmique apporte quelque chose de plus au style musical. Les deux derniers morceaux passent crème et à grande vitesse. Pourtant, à eux deux, ils cumulent plus de 12 minutes de pur kiff.
Pour conclure, Unhallowed Deliverance surfe sur l’air du temps avec un brutal death qui se veut… brutal et percutant. Les parties rythmiques sont magistrales, la voix du chanteur égale largement les grands noms du genre. Ce groupe peut te plaire si tu es fan d’Exocrine, Carrion Vael, Summonig The Lich, Carnosus et Apogean pour ne citer qu’eux.
Cet album a clairement sa place dans mon top 2024 et c’est pourquoi il me semblait important de vous en parler, même avec quelques mois de retard !