Khirki
Ktinodia
Genre Hard Rock / Metal alternatif
Pays Grèce
Label autoproduction
Date de sortie 21/05/2021

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Khirki (prononcez Kirkè) est une sorcière grecque dont l’un des passe-temps favoris était de faire boire son vin magique aux marins de l’Odyssée d’Homère, les transformant en animaux. Traversant les âges, désormais notre contemporaine, elle découvre le Hard Rock et est littéralement conquise.

Dimos Ioannou (guitares chant), Orestes Katsaros (basse) et Spiros Stefanis (batterie, percus et backing vocals) en ont fait leur porte-étendard. Ils nous proposent leur tout premier opus dénommé Κτηνωδία (prononcez : Ktinodia) sorti le 20 mai 2021, dans une belle autoproduction.

Un enregistrement signé Theodore Zefkilis, au Sca Studios à Athènes (Rotting Christ), bien connu de la scène Grecque.

L’originalité du groupe ? Si si, il y en a, même dans ce style vénérable qu’est le Hard Rock. Ce line-up pourtant des plus classiques nous propose un voyage aux multiples couleurs musicales, dans une ambiance qui se rapproche du Metal alternatif. Le fil conducteur est un Hard groovy parfois punky, largement agrémenté d’influences musicales traditionnelles des Balkans. Le mélange des genres fait tout l’intérêt de cette belle production soignée, aux compositions bien ficelées, nous faisant passer un agréable moment, sans temps morts.

J’ai apprécié ces rythmiques parfois tribales sur lesquelles souffle un vent d’exotisme apporté par le violon de Christos Konstantinidis sur les titres Medea et Wolf’s Lament, stimulant mon âme d’explorateur. Pas de panique, même si Khirki vous fait découvrir de lointaines contrées par sa musique, ces voyages initiatiques de longueurs variées (de quarte à huit minutes) sont entrecoupés de titres bien Rock’n Roll, qui vous ramèneront à la taverne la plus proche pour un verre de vin magique.

Vous l’aurez compris, une richesse de composition certaine, pour un trio bien charismatique. Le chant clair de Dimos est polyvalent, incantatoire, Rock ou même Punk. Sa guitare se chargera des riffs et des solos biens sentis ainsi que des airs traditionnels, souvent aériens. Orestes et sa basse contrebalancent avec une lourdeur aux allures parfois cosmiques, tandis que Spiros apporte avec ses percus la base tribale, le tout faisant le charme de l’album.

Une belle découverte et une carrière à suivre !