Ce jour commence avec quelques petites mésaventures : blessures, voiture sur la réserve et arrivée tout juste pour rencontrer Massacra Legacy mais tout est oublié à la vue des artistes qui font revivre mes premiers pas dans le metal. Je vous donne rendez-vous prochainement sur notre chaîne YouTube.
L’écoute de Tanork est écourtée par l’interview mais le groupe a fait l’unanimité. Ce groupe breton originaire de Rennes ramène dans ses morceaux la langue bretonne. J’ai pu voir le concert grâce à Concerts Music Live et sa chaîne [https://www.youtube.com/watch?v=_vz9N5IZtu0] et il est sûr que je ne manquerai de les voir à leur prochain passage sur nos terres de l’Ouest. Le premier album est dans les cartons et le groupe cherche un label.
Prête pour l’entrée en scène de South of Hell, et quelle entrée ! Si le crescendo est respecté, ça promet pour la suite de la journée. Tout y est, le chanteur a une posture juste, il n’en fait pas trop et pourtant il impose par sa présence, son corps et sa voix. Des guitares en nombre (dont une basse, bien sûr), une batterie et des morceaux qui s’enchaînent.
Tout le public n’est pas encore revenu pour Gurkkhas mais le bon son attire le métalleux. Quatre musiciens forment ce groupe, sur scène la voix est plus black et l’ambiance plus lourde qu’avec South of Hell et le tempo maîtrisé. Le morceau A Life of Suffering, titre de l’album éponyme sorti en 2001, nous expose toutes les variations possibles de rythmes et une maîtrise des enchaînements au cordeau.
Devangelic nous enfonce encore un peu plus dans les méandres de l’enfer, c’est le moment que nous choisissons pour faire une pause et rencontrer un homme affiche : Maxime Fournière de La Chapelle Ô Sons. Il est clair que ce projet est et était vraiment novateur et important pour les amateurs de son nantais. En effet, Nantes appelle aux votes pour choisir une association qui pourra occuper un lieu, la Chapelle du Martray. Maxime et sa bande ont monté un projet de salon d’écoute, scène et restaurant thaï, qui, malheureusement, n’a pas obtenu assez de votes. Je vous invite à suivre leur page FB car le projet est superbe et depuis la fermeture de la Scène Michelet, un nouveau lieu dédié à la musique à Nantes ne serait pas un luxe, malgré l’excellent accueil du Ferrailleur.
L‘intro de Kanine détonne : en effet, c’est la reprise d’un morceau d’Eminem, puis le diamant sur le tourne-disque glisse et Jason Gerhard, le chanteur, entre en scène. Ce groupe que j’attendais après l’avoir écouté sur YouTube[https://www.youtube.com/watch?v=eUvfFAh7UZM&list=RDeUvfFAh7UZM&start_radio=1] m’a fait l’effet d’un OVNI. Du hardcore avec une voix scream. Quelle rage et quel exercice de voltige, notamment pour le lead, que d’avoir un tel débit et une telle puissance en même temps !
Petite pose côté restauration : le Muscadeath proposait cette année des sandwichs chauds divers avec ou sans frites et un stand rougail saucisses. Une fois restaurés, nous retournons dans la salle écouter et savourer le moment présent.
Enfin Massacra Legacy ! Je suis tellement heureuse après cette superbe interview, j’attendais les membres du groupe avec encore plus d’impatience. À l’image de Kronos il y a 2 ans, la nostalgie m’envahit mais toujours avec le sourire. Quelle bonne idée, Chris ! Merci à toi et ton nouveau line up plein de talent. Un problème technique côté guitare pour Don Brutal, sur le premier titre Enjoy the Violence, car les aléas de la scène n’épargnent personne, mais comme les musiciens sont déjà bien aguerris, tout le monde continue. Moreno Grosso ne s’arrête pas de chanter et heureusement car une redistribution des rôles a eu lieu. En effet, il prend à son compte les deux voix originales, ce qui démontre une maîtrise certaine de son organe. Spéciale dédicace à Nabil Rafiq, un bassiste qui joue aussi vite que les guitaristes pour doubler leurs lignes, ça se savoure. Que vous dire de plus ? Ils enchaînent, ce sont des pros et entre le revival préparé, l’attente des vieux métalleux/ses nostalgiques et la découverte par les plus jeunes, l’ambiance est magnifiquement détonante. Chris, batteur et membre fondateur de Massacra, nous explique qu’ils sont là pour faire revivre le triptyque constitué des premiers albums de Massacra (les plus violents) à l’image des morceaux comme : Final Holocaust, titre éponyme de l’album sorti en 1990. The Day of Massacra a pour intro la voix de Fred, décédé en 1997, et un hommage est aussi rendu à Mathias Slimmer. Eh bien, les gars, c’est un revival réussi ! Vivement les compositions à venir !
Si on s’est envolé avec Massacra Legacy, autant vous dire que Demonical nous fait redescendre. Charlie Fryksell a une profondeur de voix qui nous emmène dans les méandres de la terre mais avec une rapidité due à la mélodie infernale. Ronnie Bergerstål donne de la double pédale bien lourde et les cordes d’Eki Kumpulainen s’usent dans des allers-retours rapides. Ça tabasse. On notera que leur fond de scène occupe tout le mur derrière eux, ce qui donne une sacrée impression de vertige, et qu’ils sont équipés d’un rétro projo. Martin Schulman, le bassiste, n’est pas en reste, il chante en duo ou en appui du chanteur.
Avulsed est sur scène mais il lui manque un guitariste. En effet, petit couac, excuses du lead et c’est reparti. Le premier morceau est tout droit sorti du dernier album Phoenix Cryptobiosis, chroniqué par Christophe Perroud de Metal Alliance Mag en début d’année [https://metalalliancemag.ch/chroniques/avulsed-phoenix-cryptobiosis/] et que je vous conseille. À l’instar de Massacra Legacy, personne n’arrête le show et Dave Rotten, le chanteur, interprète aussi deux voix différentes. J’adore la manière de jouer d’Arjan van der Wijst à la batterie, on savoure les enchaînements jusqu’au dernier morceau Sick Sick Sex, issu de l’album Deathgeneration.
La fin du festival se passe bien, un dernier coucou aux copains du stand prévention qui effectuent un travail génial, toujours accueillants.
La tête d’affiche suédoise Unleashed est prête à en découdre. Sur la scène musicale depuis 1990, ces musiciens tournent ensemble depuis trente ans. Ceci ne nous rajeunit pas, comme dirait mon photographe. Hammer Battalion est interprétée à la perfection, en même temps depuis 2008, je ne sais pas combien de fois ils l’ont jouée.
Pour une fois, je reste jusqu’à la fin. C’est vraiment un festival de malades ! Merci à Benoit Denis, à Manue La Denise, la femme de l’ombre, et à tous les bénévoles. Outre un festival rudement bien mené, c’est un lieu où on retrouve les copains et copines comme evaell Brunello Burel de Girls’n Nantes et les Editions des Flammes Noires (psss : c’est bientôt Noël !).
Je conclurai en disant que j’aimerais vivre deux fois le Muscadeath pour pouvoir profiter des interviews, des concerts et discuter avec les gens. Quand on est à la maison, il faut choisir, c’est dur mais j’adore. À l’année prochaine !





