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Pour ouvrir son nouvel EP, Zahrimar a choisi de confier la tâche à Embers of a Fallen King, un morceau très doux qui transcrit une atmosphère planante, donnant des airs d’hiver alors que l’été touche à sa fin lorsque j’écris cette chronique. Le morceau est très mélodique, assez rapide pour tenir en haleine, mais suffisamment lent pour envoyer l’auditeur dans une dimension parallèle. La voix du chanteur est un dead scream déchirant qui fait mal à la gorge rien qu’à l’entendre. Il y a un synthé omniprésent qui donne cette touche glaçante. On peut trouver certaines similitudes avec Moonlight Sorcery, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Beneath the Night’s Abyss s’ouvre sur un monologue du chanteur qui, une fois fini, lance toutes ses troupes au combat. Le groupe s’énerve comme rarement et balance la sauce à en faire péter les amplis. Ce morceau est juste génial, les grattes font un boulot de dingue avec des variations d’intensité et de tempo qui donnent littéralement vie à l’ensemble. Le chanteur a une voix tout à fait remarquable, qui peut autant monter dans les aigus que descendre très bas dans les graves. Pour moi, c’est du grand art que propose Zahrimar. Il y a des passages très calmes, voire paisibles, qui sont entrecoupés par des blasts supersoniques ou des accélérations folles et longues. Where Shadows Reign n’est pas en reste niveau accélérations de zinzin. Le morceau est d’une puissance folle, c’est une avalanche qui dévale une montagne pour plonger l’auditeur dans une nuit glaciale permanente, menant inévitablement au royaume des ombres. Les cris perçants du chanteur contrastent volontiers avec la douceur macabre du reste. En entendant ça, difficile de ne pas avoir les frissons. Tout est beau là-dedans, les riffs, les mélodies, l’ambiance générale, tout ! L’EP se clôt avec Symphony of Winter qui démarre lentement avec quelques notes de basses mises en avant. Ce morceau va beaucoup moins vite que les autres, mais n’en est pas moins intéressant. Le rythme est certes moins élevé, mais il y a comme une tension latente présente tout au long de la chanson. On se trouve à attendre que tout s’active une dernière fois, comme c’est le cas sur les trois autres chansons de l’EP, mais cela ne vient pas. Le groupe a une identité sonore forte sans pour autant se restreindre à ne faire que ça. C’est très fort. Dans la voix, il y a par moment des petits côtés Grima, avec des cris très très hauts qui ont un cachet de fou ! Le morceau se termine avec un passage très lent, planant, qui contribue à l’aspect méditatif du tout.
Symphony of Winter est un EP de quatre chansons, et quelles chansons ! Il y a tout ici, des mélodies accrocheuses, des riffs puissants, des passages planants et d’autres survoltés qui donnent des frissons. Pour moi, cela tient plus ou moins du génie. Sans vouloir faire dans le superlatif forcé, cet EP m’a littéralement laissé bouche bée.
SI vous voulez vous en mettre plein les oreilles c’est par ici : https://lnk.site/zahrimar-symphony-of-winter, disponible uniquement en version immatérielle.
