Wings of Steel
Winds of Time
Genre heavy metal
Pays États-Unis
Label Autoproduction et distribué par High Roller Records (Europe)
Date de sortie 17/10/2025

Site Internet

Wings of Steel naît à Los Angeles en 2019, autour du chanteur Leo Unnermark et du guitariste-compositeur Parker Halub. Leur esthétique : un alliage assumé de hard rock/heavy metal 70–80s, porté par la touche bluesy et la puissance dynamique de la voix de Leo, et par les riffs bombastiques et solos expressifs de Parker, une formule old school rendue modernissime par une production nette et musclée.

Après un EP éponyme (2022) et un premier album très remarqué, Gates of Twilight (2023), le groupe assoit sa réputation sur scène en 2024 (tournée européenne) et revient en 2025 avec son disque le plus ambitieux : Winds of Time.

Sorti le 17 octobre 2025, cet album a été autoproduit, mixé et masterisé par Damien Rainaud, enregistré avec Leo Unnermark (chant), Parker Halub (guitares et basse) et Damien Rainaud (batterie) et sa distribution est assurée par le site du groupe aux USA et High Roller Records pour l’Europe.

Winds of Time respire un épique lumineux et combatif : quêtes de liberté, message d’unité (We Rise), visions géopolitiques sombres et cyclicité de l’Histoire (Burning Sands). La promesse artistique : revivifier l’âge d’or du heavy sans nostalgie passive, avec des structures imprévisibles, des refrains fédérateurs et un son clair et puissant. Cet album souligne autant la maîtrise mélodique que l’impact scénique du groupe.

Leo Unnermark mène l’assaut avec une voix “classic metal” souveraine : aigus tenus, grain expressif, et quelques attaques plus rugueuses qui renforcent la dramaturgie. Parker Halub trace l’ossature sonore avec des riffs accrocheurs, des harmonies jumelles impeccables et des solos fluides et narratifs, soutenus par une main droite précise qui alterne puissamment entre speed et mid-tempo. À la batterie, Damien Rainaud impose une frappe précise et des relances nettes, tout en signant un mix/master clair, moderne et percutant qui magnifie la lisibilité et la puissance de l’ensemble.

Ouverture colossale avec Winds of Time (10:42) qui condense l’ADN du groupe : rushs speed/heavy, respirs narratifs et enchaînements organiques. Halub déroule plusieurs solos chantants aux lignes longues et narratives tandis que Rainaud tient la forme au corps/batterie précise, fills nets qui relancent sans cesse. Le chant d’Unnermark oscille entre clair héroïque et attaque rugueuse au service de la dramaturgie. Un mini-opéra heavy qui plante la bannière très haut.

Charge up-tempo tout droit, riff palm-muté hyper tendu, couplets ramassés, break éclair puis solo flashy “à l’ancienne”. Le mix laisse respirer la caisse claire et l’attaque médiator, pour un résultat percutant et sans fioritures.

Saints and Sinners envoie une charge up-tempo tout droit, riff palm-muté hyper tendu, couplets ramassés, break éclair puis solo flashy à l’ancienne. Le mix laisse respirer la caisse claire et l’attaque médiator, pour un résultat percutant et sans fioritures.

Mid-tempo mélodique avec Crying où la voix en vibrato mène la danse. Guitares harmonisées en réponses, pont plus doux qui ouvre sur un solo lyrique où on sent le bagage 70s/80s sans perdre l’assise contemporaine du son.

Avec Burning Sands, couleurs orientalisantes en intro, puis mur de riffs au grain serré. La rythmique déploie un drive large, la voix se fait narrative sur les couplets, énorme refrain en panoramic. Thématiquement, le titre évoque des conséquences géopolitiques potentiellement cataclysmiques (jusqu’au spectre nucléaire). L’Histoire rime souvent, rappelle le groupe. Le clip de ce titre a été tourné dans le désert de Bledowska (Pologne) qui donne une métaphore visuelle du propos. Lights Go Out donne une ambiance urbaine et sombre : couplets feutrés, refrain qui explose, jeu de caisse claire snare-driven. Guitares plus tranchantes, lignes de basse supportives ; au pont, demi-temps de tension avant un solo nerveux puis reprise plein gaz. We Rise est un hymne d’unité (texte et clip façon MTV golden era). Guitares jumelées, refrain fédérateur avec « fist in the air », production ample qui met le chant devant sans écraser les harmoniques. C’est une représentation sonore et visuelle de notre quête de paix et de force par l’unité, dit le groupe. Ce morceau sera parfait pour la scène.

L’album se termine avec le deuxième plus long morceau (8:21), Flight of the Eagle. Final ascensionnel : arpèges d’ouverture, décollage speed/heavy, alternance de couplets aériens et refrains portés. Long pont instrumental à tiroirs, dernier solo en long-courrier. C’est une clôture cinémascope qui confirme l’ambition du disque.

Cet magnifique album réussit la quadrature du heavy : écrire grand sans se perdre, jouer serré sans se brider, produire clair sans aseptiser. Huit pistes, zéro remplissage : un vrai album de heavy metal à l’ancienne, nourri d’idées fraîches et de convictions. À écouter fort… et à chanter plus fort encore.

Je vous laisse aussi redécouvrir les trois singles (Winds of Time, We Rise, Burning Sands) qui ont déjà dépassé le million de streams combinés et placé le groupe dans la course aux albums de l’année.

 

Le concert de Wings of Steel au South Of Heaven (Bilzen, BE) du12 mai 2024