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Le nouvel EP du groupe marque une nouvelle étape dans leur exploration musicale. Soucieux de valoriser les talents de chaque membre, ils ont consacré beaucoup d’énergie au processus créatif. Après avoir tourné durant de nombreuses années, ils ont cherché à transmettre leurs émotions de manière sincère à travers leur nouvel opus.
L’EP puise principalement dans le black et le death metal scandinaves des années 1990 et 2000 en y intégrant de nouvelles sonorités. Ils sont assez éclectiques pour que chaque membre participe, et au final, cela leur permet de créer un beau melting-pot. Ils sont avant tout investis dans l’émotion, ils pensent d’ailleurs que l’interaction avec le public est une composante essentielle de leurs concerts.
L’écoute débute avec Pilgrimage of Oneness, un morceau très puissant qui va directement nous rappeler ce black metal de la fin des 90 et début des années 2000. La batterie est très bien produite et on distingue très bien chaque élément, sans pour autant ne pas savourer l’ensemble de la production. Je profite de ce premier morceau pour revoir l’artwork : il ajoute un élément graphique qui est franchement plaisant. Ils ont fait appel à l’artiste Holo Dreamz Design pour le créer.
On enchaîne avec Symphony of Pain en démarrant avec une intro à la guitare très « lointaine » et avec énormément de réverb, avant de tomber dans un death beaucoup plus martial et carré. Encore une fois, la production est excellente et la voix n’est pas noyée dans les fréquences des guitares. Seul bémol : j’aurais apprécié davantage de basse dans la production. Cependant, on est encore ici face à un modèle de death / black au niveau de la production. Les paroles de ce morceau dépeignent une lutte intérieure déchirante, où l’âme se débat entre culpabilité, solitude et quête de rédemption. Porté par des images sombres et cathartiques, le texte évoque une renaissance à travers la douleur, tel un phénix émergeant des cendres.
S’ensuit Haunted by the Truth, morceau le plus « linéaire » de l’EP. Le tempo ralentit et on évoque la trahison de quelqu’un de confiance.
Vient ensuite The Hubris of Humanity, Pt.1, qui offre un aperçu choquant de la dévastation causée par l’arrogance humaine. L’imagerie des rivières toxiques et des forêts dévastées est une déclaration claire d’une sixième extinction imminente, tout en critiquant la quête sans limite de domination et de progrès au détriment de l’écosystème.
Enfin, The Reckoning, Pt.2 renforce les conséquences des actes humains, qui sont en quelque sorte inévitables. Des grognements d’une profondeur apocalyptique, du blast frénétique et une tension sonore écrasante accélérant le rythme. Ces 2 parties sont très bien enchaînées et permettent à l’auditeur de profiter de plus de 8 minutes d’apocalypse aux frontières entre le death et le black metal.
Au final, on a ici affaire à un EP très bien produit et des Valaisans toujours aussi en forme, entre efficacité sonore et thèmes sombres, mais ô combien importants dans le contexte humain actuel.
Clip de Symphony of Pain ici !
