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Relativamente estático (intro) sert de porte d’entrée dans cet EP que nous propose Culmen. Il s’agit d’un morceau instrumental avec un son futuriste qui se brouille par moments et débouche sur Viene de eones, un morceau de pur black metal qui envoie du lourd avec un son un peu de cave incluant des passages qui donnent envie de plonger dans la quatrième dimension. Cela crée un contraste saisissant avec les moments plus agressifs qui donnent un aperçu d’un monde chaotique que l’on pourrait vouloir fuir. La fin du titre est plus lancinante et posée.
Le second titre est Cayendo, tout aussi agressif et avec un son venu d’un autre monde. Il met en avant toutes les qualités de Dany « + » Cuentas qui s’est littéralement occupé de tout (même de la pochette et du logo). Le morceau est intense et met à l’honneur le chant qui est un peu étouffé, en retrait, ce qui rend chaque mot lourd et pesant sur l’auditeur. Cette chanson rappelle un peu les vieux Darkthrone dans la manière de faire et dans le son. Et pour moi qui ne parle ni norvégien, ni espagnol les deux sonnent aussi impénétrables l’un que l’autre.
Sans transition, Infinitas esferas démarre à fond la caisse avec un petit passage mettant la basse à l’honneur. Il s’agit d’une petite ligne qui ne cesse de se répéter tout au long du morceau. Le reste change, évolue, mais la basse reste fidèle au poste. L’intensité ne baisse jamais, le meilleur mot pour décrire ce titre est « violence ».
Voilà déjà le dernier titre de l’EP, Ver, un très bon titre qui, en une minute et onze secondes, résume parfaitement tout ce que l’on vient d’écouter. Ça riff bien, la batterie envoie du lourd et le chanteur semble faire une sorte d’incantation sacrificielle qui sort tout droit des enfers.
La conclusion de ce travail est ¡Oh, gran maestro nuclear! (outro) qui, comme l’introduction, inspire un ailleurs lointain que je ne saurais décrire. Cependant, cette fois, je vois plutôt un retour au monde réel.
Cet EP est juste génial, faisant voyager l’auditeur à travers le temps et l’espace. Le fait que ce soit l’œuvre d’un seul homme force le respect et se comprend par la lourdeur et la profondeur des morceaux. Tous sont courts et hyper intenses, il s’agit d’une apnée qui dure d’un bout à l’autre de De Un Soplo La Creación. Si un voyage vers la quatrième dimension vous intéresse ou que vous êtes fans de Transilvanian Hunger (Darkthrone) ou de Revenge, Culmen pourrait bien vous séduire.
