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Dès les premières mesures de Way of War, qui déboule sans crier gare, on comprend aisément que les choses sérieuses commencent. Leur marque de fabrique, reconnaissable entre mille, grâce notamment au timbre de voix de Roger Miret, mais surtout à ce rouleau compresseur rythmique. Le morceau fait mouche, mention spéciale à ce solo de guitare absolument incroyable, dont l’approche est inhabituelle : dissonant et très sombre. Fantastique.
Pas le temps de palabrer, que la pluie de météorites continue, de plus belle. You Say, qui fleure bon le hardcore punk des 80’s, avec son accélération après le premier couplet, on jubile. Court, net et précis. La surprise qui suit, Matter Of Life & Death, est une collaboration de taille, puisque Run, un des rappeurs du trio mythique de hip hop Run-DMC, vient se frotter à la bande du vaillant Stigma. Un bon dans le passé, du temps où certains groupes fusionnaient à tout va. Ici, le titre est une vraie réussite.
Tout au long de ce nouveau brûlot, Agnostic Front nous fait l’étalage de son panel musical oscillant entre le hardcore punk, qui a fait sa renommée, et une touche plus metallique, comme sur le désormais cultissime album Cause For Alarm, ou plus récemment, The American Dream Died. Divided, et son côté plus punk midtempo, est vraiment jouissif, tout comme le surprenant Sunday Matinee, ode aux heures glorieuses de ce mouvement des années 80, ultra catchy. Skip The Trial, Obey et Eyes Wide Open détruisent ceux qui restent encore debout. Un autre exemple, ce fabuleux Art Of Silence, et ses 41 secondes de pur bonheur, tout est dit, avec une efficacité redoutable. Tout ce que j’adore.
La grande force de ces quinze titres, est que tout a été parfaitement pensé, pas de surenchère inutile : ça va droit au but, avec une précision chirurgicale. La production est sobre, intelligente et réussit à donner à l’ensemble une cohésion parfaite.
N’ayant plus rien à prouver à qui que ce soit, ces légendes vivantes ont encore gagné le pari de proposer un disque qui ravira les afficionados de la première heure, ainsi que les fans plus récents. Si celui-ci était le dernier, ils peuvent être plus que fiers du résultat. Echoes In Eternity est un must-have dans le genre, et je vous invite, de tout cœur, à vous le procurer, vous ne serez pas déçu. Et cette pochette… magnifique. Donc, pas d’excuses, foncez !
Je dédicace cette chronique à mon bon ami Fabrice ‘Kermitt’ de Paris et à Violent Crisis.






