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L’album s’ouvre avec Demonic Forces qui, après une courte introduction acoustique assez malsaine, nous entraîne directement dans le vif du sujet. Les Suédois balancent un titre assez rapide où tout est bien en place, la production est claire et aérienne, malgré une approche volontairement vintage.
Le duo scandinave est constitué de N. Holm à la basse et guitares et de Micael Zetterberg au chant et à la batterie. Ce dernier se démène derrière ses fûts comme un beau diable, avec un sens du rythme indéniable et une précision remarquable, tout en assurant les parties vocales avec un timbre assez rauque mais d’une très belle justesse.
Les titres sont construits de manière à ne pas lasser l’auditeur, loin d’être complexes mais évitant subtilement la simplicité et la redondance. Pour preuve l’implacable plage titulaire Wanton Attack, au riff certes maintes fois usité dans ce genre de production, mais intelligemment mis en place. Une chanson ‘brise nuques’ comme on les aime et assurément déjà un des moments forts de l’album.
Les citoyens de Norrköping ont plus d’un tour dans leur sac et célèbrent à leur façon les héros du passé. Il y a du Heavy Load par ci, du Mercyful Fate par là, un soupçon de New Wave of British Heavy Metal aussi. Des influences historiques indéniables mais jamais pesantes. Au contraire, le combo affiche une belle personnalité, à l’instar de leurs compatriotes de Portait. Les fans de ces derniers devraient se régaler à l’écoute de ce très bon disque.
Avec Fatal Technology, Wanton Attack s’approprie avec maîtrise l’art du changement de rythme, un titre surprenant à la mélodie bien imaginée, sublimé par un refrain accrocheur.
Crystal Ball voit Micael pousser ses cordes vocales dans les aigus. Une chanson où le break assonant rappelle un peu l’architecture artistique d’un autre groupe suédois, les quasi-vétérans de RAM.
Je m’en voudrais de ne pas citer Motörhead dans cette chronique, c’est en effet une autre des principales sources d’inspiration des scandinaves, le titre His Master’s Voice en est un bel exemple : rapide, incisif et dominé par un jeu de batterie féroce qui rappelle le regretté Phil «Animal»Taylor.
Le point faible du disque,et il n’est pas des moindres, se situe dans sa durée : à peine 28 petites minutes, desquelles il faut retirer Arrogant Humanity, l’instrumental de clôture, complètement inutile et sans intérêt. Voilà qui nous laisse une très petite demi-heure de musique, bien insuffisante au vu de la qualité globale du travail proposé et de la terrible concurrence présente dans ce style de Metal.
En résumé, Wanton Attack est un excellent disque de Heavy old school, malheureusement bien trop court.
Un duo à suivre de très près, ceci dit !
