Revocation
New Gods, New Masters
Genre technical death metal
Pays Etats-Unis
Label Metal Blade
Date de sortie 26/09/2025

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New Gods, New Masters est à la fois le nom de l’album et celui du premier morceau. Il commence dans des sons assez sombres, lourds avant que Dave Davidson ne vienne déchirer tout cela avec son chant puissant et unique. Le morceau s’emballe tout d’un coup, créant une sorte de chaos organisé qui est caractéristique du groupe. Il y a un passage très jazzy au milieu du morceau qui détonne beaucoup du reste mais qui offre un super solo dissonant à souhait. Le tout repart à fond avec un refrain impactant. Le ton est alors donné.

Sarcophagi of the Soul démarre au quart de tour avec un jeu de guitare qui n’arrête pas de faire des petits breaks, le morceau est composé dans un esprit très thrash metal. Leur nouveau bassiste, Alex Weber (aussi de Malignancy), est très présent, chose qui me plaît bien. La chanson est pleine de bons riffs, le rythme n’est jamais très rapide, mais il n’y a pas une seconde où tout s’arrête (sauf pour donner encore plus d’impact à la reprise). L’album continue avec Confines of Infinity, un featuring avec Travis Ryan de Cattle Decapitation. Elle commence sur un rythme très lent et très lourd qui contraste bien avec Sarcopahgi of the Soul. Au bout d’un moment, le tout s’accélère et devient fou jusqu’au moment où, sans crier gare, ça reralentit fortement, tout le morceau est construit sur cette base. L’addition de la voix de Travis Ryan donne juste trop bien, le morceau semble avoir été pensé pour le mettre en lumière.

Toujours dans l’esprit thrash, Dystopian Vermin est plus calme, avec des moments d’accélérations et des changements de tempo ravageurs. Il y a un joli solo de guitare qui semble inclure autant Dave Davidson que Harry Lannon (de Cognitive), nouvellement intégré dans le groupe. Le morceau finit avec des grattes très lourdes et lentes, donnant un enchaînement très bien ficelé avec Despiritualized qui commence là où la chanson d’avant s’était arrêtée. Cette dernière est plus agressive, plus violente que celle d’avant. Toujours dans le style très Revocation, le tempo est changeant, mais l’intensité reste toujours à fond. Le jeu de batterie de Ash Pearson est bien mis en avant avec des blasts très puissants. Il y a un joli passage très planant qui propose un solo de guitare assez mélodieux et très joli. Il contraste fortement avec ce qui précède et il clôt la chanson, il permet ainsi de faire la transition avec The All Seeing qui est un morceau instrumental. Il y a un invité de prestige en la personne de Gilad Hekelsman (un guitariste de jazz plutôt reconnu). Le morceau est assez unique en son genre avec des passages très bien posés avec une structure claire, et d’autres qui semblent complètement tirés par les cheveux, dissonants au possible mais super originaux. L’ensemble est vraiment surprenant ! Je ne m’attendais pas à ça de la part de Revocation, il y a un petit air de Rings of Saturn là-dedans.

Data Corpse est hyper agressif d’entrée et ne s’arrête pas d’envoyer des grosses patates tout du long. Le morceau est très sombre et puissant, il ralentit un peu au fur et à mesure qu’il avance. C’est un petit moment plus calme pour se remettre en douceur de la chanson précédente qui, je dois le dire, met les idées sans dessus dessous. L’album se prolonge avec Cronenberged, un autre featuring avec Jonny Davy de Job for a Cowboy. Ce titre n’est pas le plus rapide, mais il est peut-être le plus imprévisible. Les passages lents et rapides s’enchaînent à la perfection et l’alternance des voix est telle que le morceau est très cohérent mais, avant de l’avoir écouté, on ne peut pas l’imaginer. Le tout se tient à la perfection et nous amène déjà à la dernière piste de l’album Buried Epoch, qui accueille Luc Lemay, guitariste chanteur de Gorguts. Atteignant 7 minutes et 28 secondes, il s’agit de la chanson la plus longue de la discographie de Revocation, et c’est un pur bijou ! Toutes les facultés de Revocation sont concentrées en un seul et même titre : il y a tous les passages plus jazzy, les passages plus lourds, les solos endiablés et les blasts ultra violents.

Cet album a la lourde tâche de succéder au très populaire Netherheaven et, à mon avis, il remplit ce rôle brillamment. Chaque chanson est meilleure que la précédente et l’ensemble est juste monstrueux. Le son est au top, mais ça, c’est chose garantie avec Revocation. Le groupe n’a de cesse de s’améliorer tout en gardant les éléments qui ont fait sa renommée. Un travail absolument fantastique qui vaut mille fois le détour. 2025 est une année chargée en grandes sorties, le top album risque d’être compliqué à faire mais pour sûr, New Gods, New Masters sera très haut dans le mien !