Bonjour Gauthier et merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Nous savons qu’en 2024, le Golden Age Rock Festival s’est mis en pause et, en lieu et place du festival, une soirée de soutien a été organisée sous forme d’un concert réunissant Robby Valentine, SteeLover et Dirty Denims. Il semble que les retours furent positifs, puisque vous revenez en force cette année…

La soirée de soutien a été positive dans le sens où Robby Valentine nous a fait le cadeau de prester deux fois (en solo et avec le tribute Queen) pour une somme dérisoire.

Ainsi, nous avons pu enfin réaliser l’équilibre financier pour la première fois. Mais nous espérions plus de monde. Nous avons un noyau dur d’aficionados qui adhère à notre philosophie. Le surplus qui pourrait nous faire décoller, nous le cherchons désespérément. Mais la passion demeure…

Le format du GARF est revu et resserré puisqu’il se déroule cette année sur une seule journée à laquelle s’ajoute un warm-up. Peux-tu nous éclairer sur ce choix ?

C’est un choix purement financier. Moins de groupes, plus de chance de ne pas se planter. Notre but n’a jamais été de proposer des tribute bands. Cela a même généré de grosses tensions au sein même de l’organisation. Mais bon, c’est ce que le public actuel réclame. Sad but true…

Parmi les groupes à l’affiche cette année, certains ont déjà pris part à une, voire à plusieurs éditions antérieures. Qu’est-ce qui les fait revenir, ou qu’est-ce qui vous incite à les solliciter à nouveau ?

Le choix des groupes se réduit de plus en plus. Ou bien ils n’existent plus ou il ne reste qu’un ou deux membres d’origine. Faire venir des groupes inédits du continent nord-américain n’est pas toujours possible à cause des frais que cela engendre. Peu de promoteurs européens sont chauds pour entrer dans l’équation. Dans cette programmation 2025, seuls Uli Jon Roth et Grand Slam étaient déjà venus vu que Sweet avait été annulé à cause du covid. En 2019, Uli a été un des artistes les plus plébiscités. Ici, il revient en vedette dans une salle qu’il adore. Grand Slam a mis la claque à tout le monde lors de l’édition 2022. Un choix logique.

J’ai envie de souligner la présence au programme de Q5, dont je suis un inconditionnel du formidable album Steel the Light (84). Certes, ils tournent en Europe en ce moment, ce qui facilite le fait de pouvoir les avoir. Mais votre choix résulte-t-il simplement du fait que le groupe était disponible, ou d’une envie plus profonde ?

Steel the Light est un de mes albums préférés de hard rock mélodique des eighties. C’est un monument. C’était une opportunité à ne pas manquer. Mon rêve aurait été d’attirer Icon pour les quarante ans du chef-d’œuvre Night of the Crime : ils ont décliné ! Quant à Night Ranger, Loverboy, 38 Special et quelques autres du même acabit, ils sont hors prix. Du moins, pour un festival de notre taille.

Sweet est en tournée d’adieu, le GARF offre donc une chance de les voir une dernière fois. Pour l’occasion, le groupe a-t-il prévu quelque chose de spécial en termes de set list ?

Sweet propose une base de hits intemporels que tout le monde connaît et délivre aussi quelques surprises. Cela fluctue de date en date. Wait and see… Mais nous n’avons aucune
prise sur leur setlist. C’est eux et eux seuls qui décident.

Concernant Uli Jon Roth, son passé au sein de Scorpions fait que quelque chose de spécial pourrait avoir lieu au GARF

Concernant Uli, il a insisté pour que Rudy Lenners soit invité sur quelques vieux Scorpions. Rudy sera présent et nous nous en réjouissons. Ils ont joué ensemble en 1977 au Centre Culturel de Chênée dans cette formation allemande mythique. Un concert historique. L’émotion sera bien présente.

Des exposants ou stands particuliers seront-ils de la partie ?

Il y aura des T-shirts et la présence de l’auteur Xavier Lelievre qui viendra vendre et dédicacer son livre Anatomi Venimeuse d’un Culte qui revient sur l’album In Trance de 1975.

Un très beau cadeau est offert aux acheteurs de tickets. De quoi s’agit-il ?

Aux détenteurs d’un ticket, j’offre mon livre Les XII Travaux du Rock. Je l’ai sorti en 2019 lors de la première édition. Le temps passe vite.

Souhaiterais-tu ajouter quelque chose ?

J’espère que le public répondra enfin présent. Le rock à Liège a rarement fait recette et c’est bien dommage. Il serait fâcheux de s’arrêter après quatre éditions. Une cinquième serait plus honorable. Malheureusement, la conjoncture est mauvaise pour ne pas dire catastrophique et je conçois aisément que certains ne puissent débourser le prix du ticket. Mais nous ne pouvions pas le proposer à un prix plus abordable vu l’explosion des divers coûts. Le problème est général et la concurrence impitoyable.