Threshold
Dividing Lines
Genre metal progressif
Pays Royaume-Uni
Label Nuclear Blast
Date de sortie 18/11/2022

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Au départ du chanteur bien connu Damian Wilson en 2017, le groupe accueillait le retour de Glynn Morgan, bien connu des fans car chanteur du groupe à ses tout débuts, avec Wounded Land (1993) et Psychedelicatessen (1994). Cette arrivée coïncide avec un nouveau souffle et la sortie de Legend of the Shires, en 2017. Plus orchestrales, les compositions restent percutantes et accrocheuses comme à l’accoutumée, laissant une large place à un synthé aux sonorités bien électro, nouveauté bienvenue.

Divining Lines marque un tournant en revenant vers un metal progressif plus traditionnel de la part du groupe, toujours avec ses refrains qui restent en tête et ses riffs bien heavy. La voix de Glynn apporte clairement une touche de modernité dans la production, sans renier ses influences passées. Il n’hésite pas à pousser quelques notes en guttural sur le très accrocheur Let It Burn, ou à user du vocoder sur le futuriste Silenced à la rythmique saccadée à la Terminator. On ne parle pas de Threshold sans évoquer ses ambiances planantes et parfois cosmiques, sur lesquelles le tandem basse-batterie de Steve Anderson et de Johanne James constitue la base rythmique indispensable. Les musiciens s’éclatent et font évoluer leurs compositions en vrais maîtres du progressif, alternant entre les orchestrations de Richard West (synthé) et des riffs de guitare au headbanging contagieux de Karl Groom (Karl Groove devrions-nous dire). Ces deux-là forment un sacré duo complice, qui nous gratifie de virtuoses duels de solos en guitare-synthé. Bien souvent, dans l’album, la basse et la batterie sont en premier plan car supportent une rythmique acoustique, ajoutant de bien jolis passages aérés. C’est un album à deux vitesses, plutôt mid tempo sur la première partie et plus… heavy sur la seconde, variant agréablement l’écoute au gré de passages instrumentaux aux mélodies des plus savoureuses, avant de s’envoler en duels de solos, sur notamment le bien nommé Complex.

Tout en ayant su moderniser son son, Threshold reste avant tout un groupe qui respire les années 90 (il n’y a qu’à écouter Run), conservant toute la fraîcheur de ses jeunes années dans son style, couplée à une production et à un jeu des plus actuels.

Un opus en easy-listening certain, de par sa musicalité accrocheuse, en restant techniquement qualitative, faisant de Dividing Lines une belle surprise sur la fin d’année 2022.