Lik
Necro
Genre death metal
Pays Suède
Label Metal Blade
Date de sortie 18/04/2025

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L’album s’ouvre sur Deceased qui, dès la première note, sonne comme du Lik. C’est du gros son bien gras, qui vous écrase tellement c’est du lourd ! Le morceau est très rythmé avec un solo bien inspiré. Fort d’un lineup stable, Lik propose quelque chose qui sonne comme une vieille recette de grand-mère qu’on aurait remise au goût du jour. Il se termine sur quelques notes de piano qui sont pour le moins énigmatiques. Surtout que War Praise ne reprend pas ce rythme ni cette tonalité. Les guitares saturées, qui jouent à fond, sont à la fois puissantes et mélodieuses. Le chanteur Tomas Åkvik fait état de toutes ses qualités vocales. Cela me fait penser aux débuts de Bloodbath, c’est du tout bon ! Du bon vieux death metal version suédoise.

Vient ensuite They. Il s’agit d’une chanson dans laquelle les guitares jouent plus aigu qu’à l’accoutumée. Elles vont aussi moins vite. Le titre signifie « ils/elles » mais on ne sait pas de qui il s’agit réellement. Worms Inside est la chanson suivante. Elle permet d’évacuer d’entrée toute l’énergie économisée pendant la chanson précédente. Le bassiste Joakim Antman se fait entendre avec un joli riff le mettant à l’honneur. En plus de ce petit passage où il est le seul à jouer, il ouvre le titre suivant, Morgue Rat, enregistré avec Linnea Landstedt (Ice Age, Tyranex) en invitée. Ce titre est vraiment lent, il y a un passage très creux avec tous les instruments qui jouent comme avec une sourdine. C’est bizarre, on croirait presque que les casques ont un problème, mais non, rassurez-vous. L’invitée se fait entendre au sortir de ce moment quelque peu étrange, sa voix se mariant parfaitement à l’ambiance du morceau, en poussant un peu l’idée, on peut imaginer une chauve-souris hurlant alors qu’on sort d’une sombre caverne.

Plus énergique, Shred into Pieces n’est pas plus joyeuse comme chanson, mais qu’est-ce qu’elle est belle ! Peut-être un peu courte, très courte… trop courte. C’est une rafale de bons riffs avec un chant guttural bien agressif et une section rythmique qui envoie la pâtée. Je vous parlais de Blooodbath tout à l’heure, ce n’était pas du hasard car Monsieur Nick Holmes est venu poser son magnifique growl sur In Ruins. Le morceau part à vive allure puis se calme un petit moment avant que le batteur ne dise stop et fasse réaccélérer tout le monde un dernier petit coup.

The Stockholm Massacre est exactement ce qu’on peut attendre de Lik. C’est puissant, rapide, sans être supersonique, avec le gros son du death metal suédois. Une chose est sûre, ils ne peuvent pas renier leur origine. Fields of Death n’est pas en reste en matière de bons riffs. Le morceau est rythmé par le délicieux jeu de cymbales du batteur Chris Barkensjö. Les particularités de ce titre sont, d’une part, les changements de tempo qui lui donnent une certaine imprévisibilité et, d’autre part, la fin qui est presque triste, avec un jeu de guitare très joli mais qui ne montre plus la fureur dont il a le secret.

Il est déjà l’heure de vous parler du dernier morceau de cet album, j’ai nommé Rotten Inferno. Ça part sur un petit mid-tempo qui ne demande qu’à accélérer. On peut entendre le batteur qui tourne comme un lion en cage, attendant la moindre opportunité de mettre un coup d’accélérateur. Au lieu de cela, le groupe ralentit tout et propose une longue et funeste fin à son quatrième album.

Pour tout amateur de death metal, cet album est une monstrueuse tuerie ! Il dure tout de même 40 minutes mais elles passent si vite, à croire qu’ils mangent le temps tellement on ne les voit pas passer. Il y a tout ce qu’il faut dans Necro : des riffs, du bon growl, des blasts et même de la mélodie ! Si cela vous parle, n’attendez plus et mettez ce disque à fond, il mérite d’être écouté, encore et encore !