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Quatre ans après la sortie de son dernier album, Defeated Sanity est de retour avec Chronicles of Lunacy.
Il commence par Amputationsdrang, un morceau qui part à vitesse grand V avec un son bien lourd. Il part fort mais se termine de manière plus lente et technique. Vient ensuite The Odour of Sanctity, tout aussi efficace, avec une jolie partie de basse (qui n’est pas la dernière). Le batteur alterne entre les blasts et les passages moins rapides avec une précision folle.
Plus chaotique, Acccelerating the Rot met en avant le jeu du guitariste qui est à la fois super complexe et super efficace. Ce titre part dans tous les sens, débouchant sur une apothéose hyper violente, à faire exploser les cervicales des auditeurs non échauffés.
Temporal Disintegration débute sur un rythme légèrement moins rapide (mais tout de même) avant de ralentir, montrant ainsi toute l’étendue de la palette de Defeated Sanity. Le growl très grave du chanteur est représentatif de la lourdeur du début de ce morceau. La fin part en jazz… une jolie surprise.
Après ce passage jazzy, le titre suivant, Extrinsically Enraged, est plutôt classique et rappelle que le groupe n’est pas là pour faire dans la dentelle. C’est rapide, brutal et surtout technique.
Même constat pour A Patriarchy Perverse, un peu plus bourrin. Le titre finit avec un fade out le reliant directement à la chanson suivante, Condemned to Vascular Famine, qui commence par un fade in et évolue jusqu’à devenir un mur du son infranchissable. Il est très rapide puis ralentit brutalement, accélère quelques secondes puis ralentit à nouveau avant de repartir à fond… pour mieux ralentir et maintenir un passage plutôt lent qui débouche sur une pluie torrentielle de blasts. C’est à n’y rien comprendre et, en même temps, le tout est superbement structuré. Rien n’est laissé au hasard.
La fin de l’album arrive sans crier gare avec Heredity Violated. C’est un condensé de tout ce qui précède, jouant sur des tempos très variables avec des pics d’intensités crevant le plafond et des moments plus lents.
Eh ben… voilà un album décoiffant ! Un concentré de puissance, de technicité avec un grain de folie en prime … L’album n’est pas bien long (moins de 34 minutes) mais regorge de petites subtilités, à l’image du jeu du batteur qui est vraiment excellent ! Une pépite à ne manquer sous aucun prétexte pour les fans de brutal tech death metal.