Bonjour monsieur Strid, et merci de répondre à nos questions sur le nouvel album de The Night Flight Orchestra, Give Us the Moon, dont la sortie approche à grands pas ! Comment vous sentez-vous ?
Je suis très excité de sortir enfin cet album ! Ça fait un moment qu’on travaille dessus, et le mix a pris un certain temps aussi. On s’est assis dessus pendant un petit moment, si tu vois ce que je veux dire… Du coup, c’est vraiment sympa que tout le monde puisse enfin l’entendre, et les gens ont eu l’air très enthousiastes jusqu’à présent. C’est vraiment cool.
À quoi les fans qui vont bientôt découvrir ce nouvel album peuvent-ils s’attendre ?
Je dirais qu’ils vont sans aucun doute reconnaître The Night Flight Orchestra. Je crois aussi que, comme c’est devenu l’habitude avec tous nos albums, il va entraîner les auditeurs dans un grand voyage. Celui-là, je crois que c’est le plus cinématique qu’on a sorti, très onirique aussi… En plus, il compte treize morceaux, c’est un album assez long ! Il contient aussi quelques éléments nouveaux que le public trouvera surprenants, j’imagine… mais dans l’ensemble, je dirais que les auditeurs n’auront aucun mal à nous reconnaître. Puis, je ne sais pas… vois-tu, c’est difficile de comparer cet album avec les précédents, mais je crois que cet album est possiblement le plus « empouvoirant » et le plus exaltant qu’on a sorti jusque-là. Ceci dit, il est très « multicouches », je dirais.
C’est exactement la remarque que j’allais faire : après une ou deux premières écoutes, la première impression qui en ressort, d’un point de vue purement émotionnel, c’est que Give Us the Moon est effectivement un album très exaltant et rempli de joie, qui donne envie de danser et de sourire… et c’est peut-être aussi le plus hymnesque que The Night Flight Orchestra a sorti ! Du coup, la question est : quelles sont les émotions que le groupe a souhaité transmettre au travers de cet album ?
Et bien, on a traversé pas mal d’épreuves avec le groupe, entre autres avec le décès de David Andersson, bien sûr… On a eu besoin de temps pour faire notre deuil pour ensuite tenter d’en tirer quelque chose de positif et de créatif, si tu vois ce que je veux dire. Du coup, je me dis qu’en écoutant l’album, les gens peuvent peut-être ressentir tout le parcours qu’il y a derrière et que c’est pour ça qu’il a autant de couches. On sort d’un deuil, mais on a réussi à se regrouper et à retrouver la joie dans la musique, et c’est ce qui est devenu notre thérapie. On savait aussi qu’un sacré défi nous attendait, mais on voulait être fiers de nous-mêmes et que David soit fier de nous, et aussi montrer à ceux qui doutaient autour de nous qu’on en avait encore à revendre. Du coup, je pense qu’il y a une forte… présence dans cet album et que tu peux ressentir la sincérité de ce qu’on a vécu et de la joie qu’on a retrouvée au travers de la musique… le genre de chose qui te donne juste envie de danser toute la nuit, tu situes ? Ouais, je crois qu’on retrouve tous ces éléments dans l’album.
Finalement, c’est une manière de rendre hommage à David en célébrant la vie qu’il a vécue et la vie en général…
Absolument. C’est une grande célébration. Oui, c’est exactement ça.
Musicalement parlant, The Night Flight Orchestra est connu pour jouer du classic rock et de l’AOR façon années 70 en incluant parfois d’autres influences ; par exemple, le deuxième album Skyline Whispers inclut des influences prog rock, Sometimes the World Ain’t Enough des éléments issus du funk et du disco… En comparaison, Give Us the Moon semble plus influencé par la musique des années 80, notamment avec l’omniprésence du synthé, qui est presque l’élément central de l’album… Quelles ont été vos principales influences lors de l’écriture ?
Euh… c’est compliqué de mettre le doigt sur des influences précises. Ce qui est sûr, c’est qu’on voulait créer un album très cinématique, avec des mélodies qui créent plein d’images dans l’esprit des auditeurs, et aussi la vibe très « dreamy » qui est présente tout du long, et je pense que le synthé y contribue grandement. On a effectué un gros travail autour de cet instrument, et on a la chance d’avoir John Lönnmyr, qui est un claviériste exceptionnel. Je le trouve vraiment brillant dans son jeu et dans les sons qu’il apporte qui correspondent tout à fait à ce que fait le groupe ; ça a ajouté tout une nouvelle dimension. Peut-être même que le clavier est, comment dire… plus mis en avant que par le passé ? Je veux dire, ça reste un album de rock, mais vois-tu, on ne se préoccupe pas trop des genres. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on est capables de passer d’un genre à un autre sur le même album, et on se dit qu’on peut faire tout ce qu’on a envie de faire. Nous sommes The Night Flight Orchestra ; c’est comme un immense terrain ouvert ! (Rires) Puis je crois qu’on peut se permettre de se targuer de faire ce qui nous chante, mais de toujours parvenir à y apposer notre identité propre à la fin. Les claviers jouent un rôle très, très important dans la manière que l’on a d’incorporer ces différentes ambiances d’un morceau à l’autre.
Vous décrivez l’album comme « cinématique » ; effectivement, il ressemble à une bande originale de film. L’exemple le plus évident, c’est Runaways, avec le dialogue en guise d’intro ; il y a aussi le dernier morceau qui pourrait être le générique de fin d’une comédie romantique. Ceci dit, par moments, il m’a aussi évoqué une bande originale de jeu vidéo, surtout au début avec les deux premiers titres, Stratus et Shooting Velvet… Les musiques de films et de jeux vidéo comptent-elles parmi les influences d’écriture ?
Pour moi, ce sont surtout les films… Je m’explique : quand je crée des mélodies, j’envisage toujours les images qu’elles pourraient laisser imaginer, et je dirais que c’est ce qui donne cette impression d’être toujours en mouvement. En gros, quand tu écoutes notre musique, c’est comme si elle était conçue pour un film ou quelque chose comme un road trip… un film de road trip ! Je dirais que c’est ça qui continue de m’inspirer, les films. Probablement plus que les jeux vidéo… Quand j’étais gamin, j’étais un gros gamer, mais ça m’est plus ou moins passé après la Super Nintendo… (rires) Mais ouais, ça rappelle certainement des souvenirs, parce que les musiques de ces vieux jeux vidéo étaient géniales. Donc je me dis que ça a pu semer quelques idées dans mon esprit aussi.
Ma prochaine question rejoint celles que je viens de poser, mais cette fois elle concerne les textes : de quoi parlent-ils et quelles sont leurs sources d’inspiration ?
Pour l’album dans son ensemble, on a voulu revenir à une vision du voyage pleine de romantisme, en citant pas mal de noms de villes et de rues. Encore une fois, c’est quelque chose qu’on a toujours fait, mais cette fois-ci, on a voulu lui donner plus d’importance par rapport aux albums Aeromantic I et II. Cela étant, certains morceaux jouent à fond la carte de l’évasion, comme Cosmic Tide et Stratus… mais il y a aussi des morceaux qui puisent leur inspiration dans des histoires vraies, comme Runaways que tu as mentionné. À une époque, j’ai vécu à Toronto pendant quatre ans avant de rentrer en Suède en 2015. Je n’y suis pas retourné depuis, et cette ville me manque… Tout était super, sauf la relation… j’ai donc en quelque sorte été forcé de rentrer. Du coup, j’ai voulu écrire un genre de chanson de réconciliation avec Toronto, et c’est devenu Runaways.
Il y a aussi Paloma, qui raconte l’histoire d’une hôtesse de l’air qui est une amie de mon épouse et de moi-même. Elle a commencé à fréquenter un pilote, puis il s’est révélé être quelqu’un de fort peu sympathique qui la traitait mal. Malgré cela, elle continuait de revenir vers lui… De mon côté, ça me frustrait tellement d’être témoin de ce cycle vicieux que je devais écrire un morceau à ce sujet. Je lui ai donc écrit un morceau de libération, qui est devenu Paloma, mais Paloma n’est pas son vrai nom. C’est un nom que j’ai trouvé en rentrant d’Alicante il y a deux ans… plutôt un an et demi, en fait. Avec The Night Flight Orchestra, on avait joué à un festival là-bas, et sur le vol de retour, il y avait une hôtesse qui s’appelait Paloma, et c’est là que je me suis dit « Ouais, c’est le nom idéal ! ». J’ai commencé à écrire le morceau dans l’avion qui nous ramenait chez nous. Du coup il y a ce morceau, et il y a aussi son « jumeau », le dernier morceau de l’album, Stewardess, Empress, Hot Mess (and the Captain of Pain), qui parle du pilote ; les deux forment un genre de diptyque.
Puis il y a Melbourne, May I?, qui est un hommage à la ville de Melbourne. Alors qu’on était en route vers l’Australie pour la première fois avec The Night Flight Orchestra, lors d’une escale à Dubaï, j’ai appris que ma mère souffrait d’un cancer du sein. Évidemment, c’est très dur de recevoir un tel coup de fil quand on est en voyage vers l’autre bout du monde, mais je devais rester fort pour la tournée… Les concerts ont été géniaux, le public a été très accueillant, et ça m’a aidé à tenir le coup, j’allais à peu près bien. Puis il y a eu le concert à Melbourne, qui a été le point culminant : ça a été un concert électrique, fantastique. À ce moment, j’ai un peu craqué parce que j’avais vraiment l’impression d’être entouré d’une famille, avec le groupe, le public, tout le monde… Ça a été un moment magnifique, du coup j’ai ressenti le besoin de rendre hommage au public australien et à Melbourne. Et ma mère a vaincu le cancer, elle va bien ! Tout finit pour le mieux, mais il fallait que j’écrive quelque chose à ce sujet. En quelques mots, d’un côté, on a des chansons très réalistes, et de l’autre, des chansons pour s’évader et qui sont un peu trippantes.
Ce sont des histoires très touchantes que vous racontez… Parmi les morceaux qui citent des noms de villes, il y a aussi A Paris Point of View, dont le titre m’a interpellée en tant que journaliste française. Du coup, je voulais demander quel rapport entretient le groupe avec la France et le public français ?
Et bien, avec le groupe, on a donné certains de nos meilleurs concerts en France. Je me rappelle qu’on a joué pas mal de fois à Paris ; Lyon, on y a joué deux fois, si je me souviens bien… et la dernière fois qu’on a joué à Lyon, ça a été le tout, tout dernier concert avant que le covid mette le monde en pause et qu’on doive rentrer chez nous. Ce qui fait que notre relation avec le public français est spéciale ; tu sais, on a certains de nos fans les plus fidèles en France ! Sur le nouvel album, il y a ce morceau qui s’intitule A Paris Point of View, que Sebastian [Forslund] a écrite. L’interprétation que je fais de cette chanson, c’est qu’elle parle d’un petit ami ou d’un mari qui essaie de sauver une relation qui bat de l’aile, mais qui a l’impression que c’est perdu d’avance. Il y a une sorte d’ironie qui court tout au long du texte : ils vont en France pour essayer de recoller les morceaux, à Paris, la ville des lumières et de l’amour, mais ça foire lamentablement. (rires) Du coup, c’est une histoire assez sombre, mais qui a aussi un côté humoristique. Autrement, oui, on a un super public en France, très fidèle.
J’ai aussi remarqué que les solos de guitare et de claviers occupent une bonne place dans l’album, ce qui est très cool. Ces solos ont-ils été écrits en avance ou bien les musiciens ont-ils eu carte blanche ?
Globalement, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent. Il va de soi que tout est ouvert à l’interprétation, et c’est très important, même si on a de très bonnes premières démos, parce que quand on arrive en studio, c’est là que tout se joue. Personnellement, quand j’écris des morceaux, j’ai tendance à travailler sur des mélodies plus que sur des solos. Ensuite, c’est Rasmus [Ehrnborn] qui décide de ce qu’il garde ou non dans le matériau de base, et c’est pareil pour John, le claviériste, mais la plupart du temps, ils laissent libre cours à leur créativité. Et c’est génial, parce que leur langage mélodique est fantastique, et je considère qu’il ressort brillamment tout au long de l’album.
Justement, parlons un peu du nouveau guitariste, Rasmus Ehrnborn. C’était une évidence que de faire appel à lui pour remplacer David, étant donné qu’il avait déjà joué avec The Night Flight Orchestra par le passé. Qu’apporte-t-il au groupe, musicalement et humainement parlant ?
Tout d’abord, c’est un musicien très talentueux. Il a une très bonne oreille musicale, et aussi un grand sens de la mélodie, de la tonalité et du ressenti. Il a été bassiste de live pour The Night Flight Orchestra, guitariste aussi — enfin, c’est le guitariste de The Night Flight Orchestra maintenant ! Il a même assuré le clavier sur une date. C’est un de ces musiciens qui sont capables de jouer plein de choses, c’est dingue. Autrement, c’est un gars très sociable, super sympa ; ça marche vraiment bien avec les autres membres du groupe. Pour donner une idée de l’ambiance générale, il n’y a qu’à regarder le clip de Way to Spend the Night : ce qui est montré dedans, c’est ce que le groupe est réellement. Tu te rends compte qu’il n’y a rien de truqué dans cette vidéo : c’est comme ça que ça se passe quand on passe une soirée entre nous, c’est l’ambiance qu’on se crée… et Rasmus en fait très largement partie !
D’ici peu, vous partez en tournée avec Tragedy. Comment les deux groupes en sont-ils venus à se réunir sur une même tournée ?
Et bien, ça a commencé quand un des membres de Tragedy m’a contacté il y a quelques années pour me dire qu’il avait très envie que son groupe parte en tournée avec The Night Flight Orchestra. C’est un groupe super marrant : le genre qui en fait des tonnes et qui ne se prend pas au sérieux… mais ce sont aussi des mecs qui savent jouer, et l’un dans l’autre, ça donne un show du tonnerre, et c’est ce qu’on cherchait. Sur l’autre moitié de la tournée, on est accompagnés de nos amis de Metalite, qui viennent aussi de Suède. Ça aussi, c’est un super groupe avec de très chouettes mélodies. Puis on voulait aussi jouer avec des groupes qui sont bien différents de The Night Flight Orchestra, parce que ce n’est pas évident de trouver des groupes qui vont de pair avec le nôtre. Il existe pas mal de groupes de rock « rétro », mais parmi eux, il n’y en a pas beaucoup dont le style est proche de celui de The Night Flight Orchestra, ce qui est pour le moins intéressant… Je trouve quand même qu’on a une très bonne affiche pour cette tournée.
À coup sûr, ça va donner des concerts très festifs ! À propos des concerts, combien d’extraits de Give Us the Moon seront-ils inclus dans la setlist ?
Je dirais, peut-être trois ou quatre, quelque chose comme ça… c’est toujours compliqué de choisir ! Je veux dire, évidemment, on est là pour promouvoir l’album, mais ça fait longtemps qu’on n’a pas fait de grosse tournée. Du coup, on se doit d’inclure à la setlist des extraits d’un peu tous nos albums… mais oui, je dirais qu’il y en aura trois ou quatre.
Parmi les morceaux de Give Us the Moon, y en a-t-il un particulièrement représentatif de l’album ou que vous préférez personnellement ?
C’est presque impossible de répondre, parce que c’est un album qu’il faut écouter dans son ensemble… Certains morceaux peuvent se démarquer individuellement, mais c’est aussi un peu comme s’ils étaient tous liés les uns aux autres, d’une certaine façon. Donc c’est super dur d’en choisir un ! Mais s’il faut en retenir un, ce serait peut-être le dernier morceau, étant donné que c’est devenu une tradition pour nous d’inclure un morceau très long, épique et qui contient plein d’éléments différents. Dans celui-là, il y a du disco, du prog, et aussi beaucoup de mélodie… du coup, oui, je dirais que c’est ce morceau.
Quels sont les projets du groupe après la tournée ? Avez-vous prévu de jouer à des festivals ?
Oui, il y aura quelques festivals. On est aussi en train de planifier des tournées dans d’autres parties du monde ; on devrait bientôt les annoncer. Je ne peux pas encore en dire beaucoup, mais oui, on a pas mal de projets.
Et bien, espérons que cela vous donne une occasion de retourner à Toronto ou à Melbourne, ce serait bien !
Ouais, j’aimerais beaucoup !
On en arrive aux dernières questions, et celle que je vais poser concerne la musique. Il est connu que la nostalgie fait vendre ; en tout cas, on peut constater que pas mal de groupes jouent dessus dans leur direction artistique. Par contre, comme vous l’avez fait remarquer, ils ne sont pas nombreux à se situer dans le même style que The Night Flight Orchestra… Pour tout dire, je ne connais pas de jeunes groupes qui jouent de l’AOR ou du classic rock ! Du coup, en un sens, se lancer sur cette voie n’est pas ce qu’on pourrait appeler un choix de facilité… Qu’est-ce qui vous a motivés dès le début, avec Sharlee D’Angelo, à partir pour cette aventure certes magnifique, mais un peu risquée ?
Oui, une aventure risquée, c’est le mot… (rires) En vrai, je ne sais pas ; je crois que c’est quelque chose qu’on ressentait le besoin de faire depuis longtemps. Sharlee est un grand connaisseur en matière de musique et il tire ses inspirations de plein de sources différentes, du coup, quand on s’est rencontrés, il s’est produit ce qui se produit quand tu rencontres quelqu’un qui a des idées similaires aux tiennes et qui comprend la musique : ça a tout de suite matché à ce niveau ! Ça a été pareil avec David. Et quand ça matche aussi bien entre des musiciens, c’est difficile de ne pas monter un groupe ensemble. Je sais pas combien de groupes j’ai eu l’idée de lancer alors que j’avais bu quelques verres et que j’étais un peu bourré, mais c’est très rare que l’un d’eux devienne réalité ! (rires) Mais dans le cas de The Night Flight Orchestra, il y avait comme une urgence à réaliser ce projet, quelque chose qui devait sortir. L’autre chose que je me dis aussi, c’est que Sharlee joue surtout dans des groupes de metal — entre autres, il a joué dans Mercyful Fate et il joue dans Arch Enemy —, mais c’est aussi un musicien très doué qui a pas mal d’influences issues d’autres genres, donc il voulait aussi contribuer à un projet de ce style. Et il est vraiment passionné et très investi dans le groupe.
The Night Flight Orchestra est une grande aventure musicale, mais aussi une grande aventure humaine, d’autant plus grande que le groupe compte huit membres, ce qui est beaucoup… Comment ces huit personnes et leurs différentes personnalités parviennent-elles à coexister en un ensemble uni ?
Effectivement, huit personnes, c’est beaucoup ! (rires) Certains pourraient se dire « Mais vous êtes dingues ? Huit membres ! » Et d’autres essaient à tout prix de réduire les coûts, du style, c’est mieux si le groupe ne compte que trois musiciens, comme ça on peut mettre la basse sur bande enregistrée, si tu vois ce que je veux dire. Dans notre cas, c’est différent : notre objectif, c’est de livrer un vrai spectacle de rock comme il est supposé être, c’est-à-dire quelque chose de très extravagant… Heureusement, on s’entend tous très bien. Vois-tu, on a passé de longues périodes en tournée et il y a rarement eu des conflits entre nous, parce que les membres du groupe sont des gens qui ont une grande intelligence émotionnelle, ils sont très bons pour ça. Il y a aussi beaucoup de musicalité : on parle tous la même langue musicale, si je puis dire. Du coup, même si est tous issus de parcours très différents, on a créé une vraie connexion autour de ce groupe. Jusqu’ici, tout va bien, mais ce qui est plus compliqué, c’est de trouver le temps pour des répétitions. C’est quasiment impossible ! (rires) C’est que certains d’entre nous sont souvent occupés : moi avec Soilwork, Sharlee avec Arch Enemy ; les deux choristes participent à des spectacles en tous genres ; et John accompagne des tas d’artistes issus de tous les univers musicaux, du jazz à la pop… ce qui fait qu’on est tous un peu éparpillés. Mais on est tous passionnés par ce qu’on fait avec The Night Flight Orchestra. Vois-tu, ce n’est pas un simple projet musical, c’est un groupe à part entière ; l’investissement est réel. Et on souhaite que cette aventure dure le plus longtemps possible.
Je l’espère pour vous ! On arrive à la fin de cette interview ; merci beaucoup pour vos réponses et votre temps. Et merci pour l’album, il est vraiment super. Moi qui ne connaissais pas très bien le groupe, je suis tout de suite devenue fan !
C’est super cool, je suis content de l’entendre !
Quelques derniers mots ?
Je voudrais remercier nos fans pour leur fidélité, et je les encourage à se procurer l’album quand il sortira le 31 janvier. À tous les coups, il ne vous laissera pas déçus : vous reconnaîtrez la signature The Night Flight Orchestra et vous allez vivre une grande aventure en l’écoutant. Merci de nous écouter, en espérant vous voir bientôt sur la tournée européenne, j’ai hâte d’y être !