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Depuis 2000, le groupe espagnol Angelus Apatrida fait du thrash, rien que du thrash, du « true thrash » (il y a bien du trve black, pourquoi n’y aurait-il pas du true thrash ?) et est devenu un des fers de lance du metal européen dans sa catégorie.
Leur nouvelle livraison, sortie le 20 octobre dernier, s’intitule Aftermath. C’est à nouveau le chevronné et talentueux Gyula Havancsàk (Annihilator, Accept, Burning Witches, etc…), qui en signe la pochette.
Avec son huitième album, comprenant une dizaine de chansons d’une durée allant de 3 minutes et demie à plus de 8 minutes, le groupe reste absolument fidèle à son style et accueille quelques guests tels que Jamey Jasta de Hatebreed ou Todd La Torre de Queensrÿche, entre autres…
L’album a été enregistré par Juan Angel Lopez et mixé et masterisé par Christopher « Zeuss » Harris (Rob Zombie, Hatebreed encore), pour un résultat équilibré où aucun intervenant ne prend le dessus sur les autres.
Le premier morceau, Scavenger, sonne un peu plus punk-metalcore que thrash. Mais dès le second, Cold, premier single sorti en août dernier, pas de doute, c’est bien de thrash qu’il s’agit, un thrash qui sait être à la fois puissant et mélodique.
Le reste est à l’avenant. Comme sur ses précédents LP, Angelus Apatrida nous offre tous les aspects du genre, évoquant à la fois Pantera (Snob avec la guitare survitaminée de David G. Álvarez à la fin), Metallica ou Megadeth (Fire Eyes ou To Whom It May Concern), voire même Slayer, bref, les grands anciens, mais avec une touche moderne bien agréable.
Angelus Apatrida donne l’impression de progresser à chaque nouvel album et Aftermath ne pourra que combler les amateurs.
Mon coup de cœur personnel ira à Gernika, nom en basque d’une cité martyre pendant la guerre civile espagnole, qui inspira la célèbre fresque de Picasso. Cette chanson, dont le thème résonne malheureusement avec l’actualité, est bourrée d’énergie et le refrain à la Iron Maiden doit être super efficace en concert !
À ce propos, ayant eu l’occasion de voir Angelus Apatrida en live à plusieurs reprises, j’ai toujours apprécié leur professionnalisme et leurs sets qui vont à l’essentiel. Il est certain que les titres d’Aftermath donneront à nouveau au groupe l’occasion d’incendier la scène.
